Théosophie : Science des Lois Universelles

menant à la Sagesse Divine — Contenu exhaustif

A – Circuit emprunté par cette Connaissance au cours du temps

Issue du Nord de l’Inde, des centaines de milliers d’années avant J.-C., puis transmise à l’Égypte, à la Chaldée, et, comparativement de façon plus récente, en Grèce, la Connaissance des Lois Universelles régissant l’Univers (le Macrocosme) et l’homme (le Microcosme) ainsi que la mise en œuvre de celles-ci (donc les pratiques liées à l’ascèse fondant l’évolution harmonieuse de l’être) était dispensée dans des Temples auxquels pouvaient accéder tout homme et toute femme instruits et dont l’éthique intègre était solidement établie.

Cette Doctrine était secrète et seules les élites en bénéficiaient car les masses, encore incultes car soumises, pour la plupart, à un statut social inférieur empêchant toute instruction, devaient être préservées de toute utilisation destructrice de ce Savoir. Aussi, se manifestait-elle pour le peuple sous la forme d’une « religion », celle-ci n’étant que l’expression allégorique des Lois Universelles. En réalité cet Enseignement était unique et commun à tous les peuples mais il empruntait, pour se concrétiser, un symbolisme adapté à la nature propre des ethnies contactées. C’est pourquoi, sous des apparences multiples, la même Vérité était diffusée. 

S’agissant de l’ensemble des Lois de l’Univers, la Doctrine secrète englobait donc, dans son champ d’appréhension, tous les Plans existant dans le Cosmos et, en conséquence, ce que nous nommons « matière » et « esprit » :

  • Elle expliquait « les Mathématiques sacrées » ou « Science des Nombres » — et son complément indispensable, l’Astronomie — qui permettait de comprendre l’ordonnancement des Énergies et des Mondes, appelés aussi « Dieux » et de ce symbolisme vint le mot « Théogonie » : la « Genèse des Dieux ». Explicitant le monde dense dans lequel nous vivons, elle enseignait les Mathématiques « terrestres », et considérant l’action des Forces Cosmiques sur les êtres et les choses, elle s’adonnait donc aussi à l’Astrologie.

  • Connaissant les propriétés cachées des trois grands règnes de la Nature et les forces du psychisme humain, elle offrait une Médecine efficace et l’anesthésie par hypnose; s’agissant d’accélérer l’évolution de la matière en opérant une mutation de l’électromagnétisme initial inhérent à celle-ci, elle permettait d’œuvrer tant sur les minéraux (transmutations métalliques), les végétaux, que sur le corps humain (absorption de certaines substances); elle divulguait ainsi les principes de l’Alchimie.
  • S’attachant au « bonheur » véritable de l’homme, elle offrait à celui-ci les moyens de maîtriser — par la mise en pratique de la Connaissance théorique — en premier lieu sa propre nature et ensuite son environnement, en divulguant les deux Phases de la Magie ou Théurgie :

  1. La Purification ou Art de soumettre l’Électromagnétisme individuel à l’action de l’Électromagnétisme Universel afin de dénouer l’entrelacement névrotique des énergies structurant le psychisme et l’intellect et de permettre ainsi l’émergence de la Divinité en l’homme. Sont incluses entre autres dans ces techniques la concentration, la méditation ainsi que l’action du souffle, de la visualisation et de certains Sons, sur certains centres subtils de l’être humain.

  2. L’action sur l’environnement (guérison, matérialisation, etc.), par la mise en œuvre — via le Pouvoir du Verbe ou d’êtres subtils planétaires et de hiérarchies élémentales — de l’Électromagnétisme Universel agissant dans ses spécificités.

Fondée sur des Rites, une Gestuelle précise et l’usage de figures géométriques, la Théurgie était « cérémonielle » ou « opérative » ; utilisant la Science du Verbe, elle mettait en œuvre la véritable « Kabbale » laquelle est la Science ou Connaissance du verbe (ou le Pouvoir inhérent au Sons universels[1]).

 Cet Enseignement diffusait, en conséquence, les fondements, non seulement de ce qui est devenu aujourd’hui la « Science Moderne », dans les multiples domaines de cette dernière, mais aussi de la constitution complexe des êtres et du principe essentiel qu’est, dans l’Univers, le phénomène de la Conscience. »

De cette exhaustivité résultait un pouvoir d’agir sur la matière ainsi que sur la structure subtile de l’être humain que la Science occidentale et les Religions ignorent encore.

B – Théosophie et accès à la « Sagesse Divine »

Parce qu’elle offre une Connaissance des Lois régissant l’Univers et l’être humain, sur tous les plans d’existence de ce dernier (physique, mais aussi psychique, mental et spirituel) ainsi que la mise en œuvre de ces Lois (Magie Divine ou Théurgie[2]), la Théosophie est la Science qui d’accéder à la Sagesse Divine.

En effet, l’assimilation intellectuelle de cette Connaissance développe les facultés très subtiles du lecteur, son intuition augmente au fil de ses acquis mentaux et si, par chance, celui-ci adhère à quelque pratique sérieuse et authentique (Médiation bouddhiste mahâyânique, Magie Divine de Purification personnelle, etc.) il transforme littéralement sa structure : physique, psychique, mental ce qui donne, à terme, des résultats d’ordre profondément spirituel.

En conséquence, la Théosophie moderne est la résurgence de l’Enseignement de deux Aspects de la Connaissance que divulguait publiquement la Théosophie éclectique, il y sept siècles :

  1. la Divinité et à la formation de l’Univers (Cosmogénèse) ;
  2. la formation de l’être humain et son évolution (Anthropogenèse)

Quant au 3e Aspect, la Théurgie, elle faisait l’objet — à cette époque néoplatonicienne — de beaucoup de discrétion et n’était divulguée que de façon très secrète. La Théosophie moderne garde cette même discrétion et n’offre au grand public aucune pratique liée à cet Aspect.

C’est donc par l’étude des sciences métaphysique et la pratique théurgique que la Sagesse Divine s’acquerra, peu à peu, sur ce Chemin, difficile, il est vrai, mais menant sûrement au Bonheur Suprême lié à l’Adeptat (voir « Maîtres de Sagesse »). Car, de fait, qu’est ce dernier, sinon l’état de celui ou de celle qui a maîtrisé la totalité de sa structure (les Théosophes diraient : des « Principes » composant l’être humain).

Et en vérité, par la libération complète de la souffrance, tellement liée à la condition humaine, cet Enseignement donne les prémisses fondamentales conduisant l’être humain « à la plus grande de toutes les victoires qui puissent échoir à un mortel ». » (Vie de Jetsun Kahbum Milarepa, Ed. Maisonneuve).

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[1] Voir « La Clé de la Véritable Kabbale » de Franz Bardon – Éd. A. Moryason – 1999
[2] Toutefois, cet aspect de la Théosophie, diffusé discrètement au IIe siècle de notre ère, ne sera pas encore repris au XIXe siècle