Les Heures planétaires

 
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« Les Riches Heures du Duc de Berry »
— Juin —

Les Heures Planétaires, appelées aussi parfois « Heures Magiques », « Heures temporaires », « Heures Antiques » ou encore nycthémères[1] sont des heures qui varient quant à leur durée car celle-ci résulte de la division par 12 de la période de jour, s’étendant entre le lever et le coucher de Soleil, et de la division par 12 de la période de nuit, s’étendant entre le coucher et le lever du Soleil, soient 24 heures en tout. Il s’ensuit que la durée de l’heure diurne et de l’heure nocturne varie durant l’année selon le mois et la saison, ne trouvant un équilibre, proche des soixante minutes, qu’au moment des équinoxes ! Ceci est l’explication simple de leur calcul. Nous avons, dans les paragraphes précédents, dégagé deux concepts :
  • Premièrement, que l’observation obligatoirement géocentrique du Monde implique une conception du  Principe de l’influence Astres fondée sur une illusion ; toutefois, en raison du caractère « actuel » de notre Conscience, nous ne pouvons concevoir d’une autre façon, à partir de ce plan matériel,  l’action de ces Forces Cosmiques;
  • Deuxièmement, que l’influence des Astres sur l’homme s’effectue via une trame éthérique Cosmique — qui inclut l’homme de manière indissociable — rend ainsi la notion de « séparativité » illusoire et révèle l’Unité Universelle comme seule « Réalité » de la Conscience.
Il convient d’ajouter un troisième point : la valeur archétypale du Cosmos gravé dans l’inconscient collectif, gardien des expériences de l’Humanité et dont nous sommes les héritiers. Considérons la force de certaines pulsions, certaines peurs, etc. Ces trois points devraient suffire à une bonne compréhension des Heures Planétaires et de la valeur de l’efficacité[2] de celles-ci. A titre d’exemple, Junctin de Florence, qui publia à Lyon, un des grands centres de la production astrologique au XVIe siècle, un énorme « Speculum Astrologiæ  », nous informe que « les Chaldéens tiraient des jugements admirables de l’observation des Seigneurs ou Maîtres des heures planétaires ». Nous avons donc :
  1. 12 vraies heures de jour, de nature solaire et active ;
  2. 12 vraies heures de nuit, de nature lunaire et passive.

A chaque heure, diurne ou nocturne, est attribuée l’influence d’une planète de notre Système Solaire. La Tradition donne les correspondances suivantes : chaque jour commence par l’heure de la planète qui donne son nom au jour. Et, ensuite, les heures suivent dans l’ordre : Soleil, Vénus, Mercure, Lune, Saturne, Jupiter, Mars.

Ainsi la première heure planétaire diurne d’un dimanche sera-t-elle sous une influence solaire, la seconde sous une influence vénusienne, etc. Pour un jeudi, la première heure sera sous l’influence de Jupiter, la seconde sous celle de Mars, etc.

[1] Le nycthémère : du grec « nux-nuctos » = nuit et « hemera » = jour. Unité physiologique de temps, comportant une nuit et un jour, qui est partagée en 12 heures de nuit (du coucher au lever du Soleil) et en 12 h de jour (du lever au coucher du Soleil) de durée variable suivant la saison. Joseph Delambre (1749-1807), Professeur d’Astronomie au Collège de France, rénovateur des procédés de calcul en géodésie, auteur de la « Base du système métrique décimal » que l’on considère toujours comme un chef-d’œuvre d’analyse et de rigueur scientifiques, mentionne dans son Abrégé d’Astronomie, page 217 : « Le nycthémère est l’espace de temps comprenant un jour et une nuit, ou un jour entier, c’est-à-dire vingt-quatre heures. Les heures du jour ou du nycthémère étaient consacrées aux planètes : la première au soleil, la seconde à Vénus, la troisième à Mercure, la quatrième à la lune, la cinquième à Saturne, la sixième à Jupiter, la septième à Mars, la huitième à au soleil,, et ainsi de suite ». [2] Quand aux argumentations byzantines concernant l’unique prise en compte des sept planètes traditionnelles, elles ont été volontairement écartées. Il en est de même en ce qui concerne les questions pour savoir si les jours de la semaine se sont écoulés selon le système septénaire sans interruption depuis l’antique Chaldée, voire la mythique Atlantide, si le fait que les planètes ou les jours ont changé de nom à travers les siècles et les civilisations, etc. Les réponses sont entre les lignes de cette brève introduction. Si vous souhaitez une information plus large, lisez ou relisez, méditez, la « Doctrine Secrète » d’Helena P. Blavatsky ou les ouvrages du Maître tibétain D.K. transcrit par Alice A. Bailey.