Réponses à certaines questions critiques concernant Franz Bardon

« Peux-tu imaginer à quel point l’ingratitude de ceux que j’ai tant aidés me fait mal ?… » Franz Bardon[1]

  Abordons la pénible nécessité de faire une apologie de Franz Bardon. Est-elle, en fait, si nécessaire ? Certains lancent aujourd’hui des calomnies mais nous leur faisons l’honneur de croire qu’ils n’ont pas la volonté et donc la conscience de calomnier Franz Bardon mais plutôt celle de « lever un lièvre » sur sa personne :
  • W. Quintscher était le « maître » et Franz Bardon le disciple ;
  • Une révélation : Franz Bardon s’exhiba tel un Fakir… il n’est donc pas crédible ;
  • Les Sceaux délivrés par Franz Bardon dans « la Pratique de la Magie Évocatoire » sont incomplets, incorrects, etc. ;
  • Le cercle hermétique de Prague a mis à la porte Franz Bardon, etc…
  • La Magie de Franz Bardon est de caractère « noir » (argument des membres de la Société Théosophique de France et d’Allemagne).
Notre réponse :
  1. W. Quintscher : celui-ci était un bon Mage et un ami de Franz Bardon. Il avait développé des capacités magiques en pratiquant les exercices adéquats mais est-ce que cela signifie qu’il avait atteint le stade d’évolution spirituelle d’un Adepte ? Rien qu’à comparer ses écrits (quasi introuvables aujourd’hui : ceux qui calomnient, les ont-ils eus en mains ?) à ceux de Franz Bardon, on est saisi de la différence existant entre les deux personnes, l’un est un élève : W. Quintscher et l’autre est vraiment le « Maître » : Franz Bardon. Un triste événement, survenu pendant la dernière Grande Guerre, lie ces deux hommes : torturés ensemble par la Gestapo, W. Quintscher ne put s’empêcher (mais nous ne formulons pas ici une critique ; loin de là, car la situation est atroce et qui pourrait vraiment tenir…) d’utiliser une formule kabbalistique pour paralyser son tortionnaire ; à cela, Franz Bardon, qui souffrait aussi mais n’utilisait aucune formule, lui dit : « Tu viens de manquer une opportunité exceptionnelle que t’a donnée la Divine Providence pour faire un pas immense pas sur le Chemin vers la Perfection. ». Les calomniateurs diront devant nos propos : « Tout cela ne prouve rien »… Nous répondons d’avance : « Asseyez-vous tranquillement, en médiation ; rentrez au plus profond de vous-même, et, en toute sincérité, invoquez, priez, de toute votre âme W. Quintscher pour que celui-ci vous enrobe immédiatement de sa protection, de ses vibrations de Maître, pendant cette méditation. Vous devrez sentir sa vibration, et celle-ci devra vous apporter Paix et Joie, Chaleur et Sécurité. Notez vos impressions. Faites ensuite le même exercice mais en invoquant, en priant du fond de votre âme, Franz Bardon, pour qu’Il vous apporte sa protection, etc. Voyez la différence.»
  2. Franz Bardon en Fakir :  ce n’est pas une révélation ! Tout un livre — « Frabato le Magicien » — est dédié à cette partie de la vie du Mage où il accepte de monter sur scène et de faire de réelles opérations magiques, sans trucages, à la seule fin d’aider l’humanité à ouvrir les yeux en démontrant l’existences de forces invisibles. Le Dr K, son Disciple écrivit voici près de dix ans, sans penser à mal, sans même songer que ce travail du Maître pût porter préjudice à sa crédibilité « Tout ce qui est narré dans Frabato le Magicien fut vraiment représenté en public et parfois même plus. En habit de Yogi, il se couchait sur des tessons de verres….il faisait des démonstrations de phénomènes bien connus des Mages »[2]. Faut-il donc que l’Amour que porte un être à son prochain en voulant l’instruire au point de se laisser volontairement absorber par la situation dérisoire d’un Fakir, d’un « faiseur de tours », faut-il donc que cet Amour soit si peu perçu, « senti », reconnu ? H. P. Blavatsky n’en fit-elle pas autant, au risque de sa santé, pour démontrer par ces « phénomènes » que la seule matière dense ne prévaut pas dans l’Univers ? On sait comment l’humanité la remercia. Ces deux êtres ne continuaient-ils pas la fameuse promesse des Rose+Croix de « délivrer nos frères d’ignorance et de mort » — mort spirituelle, la seule qui soit, et la pire…
  3. Les Sceaux : il suffit de pratiquer vraiment la Magie des Sphères, c’est à dire de pouvoir réellement entrer en contact avec une Intelligence des Sphères mentionnées par Franz Bardon (et non penser que l’on est en contact avec telle Intelligence alors que l’on est simplement le jouet d’entités des sous-plans éthériques ou du plan astral qui s’amusent à nous faire croire que l’Évocation est réussie, que ce que l’on demande se réalisera, qu’il faut faire ceci, ou cela — en général quelque chose qui tend à densifier le contact et à leur permettre de revenir vampiriser le praticien abusé…) pour vérifier que les Sceaux qu’il donne sont corrects ; parfois l’Intelligence contactée demande tel changement dans le dessin ou dans la couleur qui ne devra être fait et utilisé que par celui qui a ce contact précis, car ce changement demandé est motivé par la structure — physique, psychique et mentale — du praticien et tend à faciliter « la mise en présence » de ce dernier avec l’Intelligence si la rencontre s’opère sur le plan astral, voire avec une densification éthérique, pour la sécurité de l’évocateur. Quelques questions à ceux qui contestent l’attribution de Génies et la validité de ces Sceaux, arguant que certains Génies n’appartiennent pas à la Sphère de Jupiter mais à celle de Saturne ; etc. Qu’en savent-ils vraiment ? Ont-ils atteint le degré d’Évolution spirituelle nécessaire à un contact avec la Sphère de Jupiter pour dire que les Génies attribués à cette Sphère ne sont pas corrects ?  Et que, mieux, (car il faut là une Évolution fantastique !) certains relèvent de la Sphère de Saturne ? Ont-ils opéré une véritable Évocation Magique ? Savent-ils que rien que pour contacter vraiment (et non pas tomber sous le pouvoir d’un leurre) la Grande Entité « Ashm … aï » de la « Sphère entourant la Terre » — ceci semble bénin et facile à la plupart des lecteurs — il faut avoir travaillé « ses » Éléments, il faut une grande purification de son propre corps éthérique et astral… sinon, on ne tient pas le « choc »… Alors, pour se hasarder sur la Sphère de la Lune, puis celle de Mercure…. et enfin sur celle de Jupiter, il y du Chemin, au sens spirituel du terme, et ce dernier est très difficile à parcourir. Tirent-ils leur appréciation de la comparaison avec des Noms et des Sceaux que l’on trouve dans des grimoires, qui ont circulé de ci, de là, pendant des siècles, qui ne correspondent pas à une Réalité mais qui sont des approches tronquées ? Et dans l’affirmative, pourquoi donner plus de crédit à ces grimoires qu’à Franz Bardon ? Ils pourraient simplement dire : « les Noms des Génies et les Sceaux de F. Bardon ne correspondent pas à ceux donnés par C. Agrippa, par exemple, etc. mais il faut pratiquer pour voir maintenant qui dit vrai. » Cet argument est légitime et donc acceptable. On oublie toujours que Noms de pouvoir, Sceaux d’Entités, etc. , Élément, Couleur, etc. divulgués ça et là, au cours des âges, ont été délibérément altérés. Une dernière précision: Franz Bardon ne cesse de répéter dans son premier ouvrage « Le Chemin de la Véritable Initiation Magique », qu’avant d’aborder la véritable pratique de son deuxième livre, « La Pratique de la Magie Évocatoire », il faut avoir parachevé et réussi les Dix Étapes décrites dans le premier livre, sinon l’étudiant va à sa perte…
  4. « Le cercle hermétique de Prague » et Franz Bardon : à la fin des années « 50 » la police tchèque a fait circuler ragots et calomnies sur cet Être atypique, il faut l’avouer, détenteur de « pouvoirs » bien connus à la ronde et qui dérangeaient énormément une Société en pleine restructuration totalitaire et athée. La police n’a pas hésité à fomenter de « faux » scandales pour les imputer à Franz Bardon, usant de la presse et d’autres moyens de communication pour entacher la réputation de celui dont elle voulait se saisir et pour trouver un « motif » à l’arrestation qu’elle prévoyait à terme. C’est pourquoi, si l’on se fie à ce qu’ont colporté d’odieux les journaux tchèques de l’époque sur Franz Bardon, on se trompe.
  5. Opinion des membres de la Société Théosophique sur la Magie, notamment celle de Franz Bardon : ils n’ont tout simplement pas lu les écrits de H. P. Blavatsky. Et s’ils les ont lus, ils les ont très mal compris. C’est pourquoi nous les nommons « membres de la Société Théosophique » et non pas « Théosophes ».
Nous pourrions argumenter sans fin et en vain car celui qui est décidé de réfuter, réfutera toujours, comme celui qui est décidé d’accepter, acceptera toujours. S’il est légitime de s’interroger sur la validité d’un Enseignement aussi fondamental qu’est celui de l’Hermétisme, il faut convenir qu’en réalité, seule la pratique pourra, à terme, en démontrer l’authenticité, la qualité et la valeur. En effet, nous sommes des êtres humains aux sens subtils pas ou très peu développés et nous ne pouvons donc pas nous fier à eux pour détecter a priori — sinon par intuition immédiate — la valeur ou l’inanité d’un Enseignement Ésotérique. L’appréciation que l’on aura de la valeur d’une Voie Spirituelle se fondra donc sur l’expérimentation. Toutefois, même celle-ci n’est pas fiable car :
  • Nous pouvons, dès le début (et c’est ce début qui compte tant au plan psychologique pour tirer les conclusions) faire des expériences pénibles en suivant une Voie et conclure que celle-ci est nocive — et donc l’abandonner — alors que nous aurons seulement abordé une phase purificatrice nécessaire à la progression spirituelle ;
  • Nous pouvons, dès le début, faire des expériences merveilleuses, avoir la sensation de contact avec des êtres invisibles extraordinaires en suivant une Voie et conclure que celle-ci est authentique, sure, bonne pour nous, alors que nous sombrons dans un doux rêve de brillance, émané vers nous par des entités moqueuses, liées parfois à un égrégore douteux, etc. le tout ne tendant qu’à prolonger le sommeil sur ce que nous sommes.
Par conséquent, en ce qui concerne la valeur des Enseignements de Franz Bardon et, en corollaire, de la qualité de sa personne, il suffit de pratiquer ce qu’il propose ou, si on ne les « sent » pas, fermer ses livres et emprunter une autre Voie. Il n’y a aucun blâme à cette dernière attitude.

(1) « Souvenirs de Franz Bardon » – p. 38 [retour]

(2) Op. Cit. – p. 23 [retour]