Projet de Société Théosophique

relatée par l’un de ses fondateurs, Henry Steel Olcott[1]


Passons maintenant à l’histoire de la formation de la Société Théosophique et montrons ce qui en donna l’idée, quelles furent les personnes qui la fondèrent et comment furent définis ses objets. Car ceci est une histoire complète des débuts de la Société, ne l’oublions pas, et non une simple collection de souvenirs personnels sur H.-P.B.

Olcott
Le Colonel Henry Steel Olcott (1832 – 1907) en 1875

La discussion active du Spiritualisme et ensuite d’une partie des idées spiritualistes de l’Orient avait préparé les voies. Elle durait depuis la publication de mon rapport sur les Eddy dans le New York Sun du mois d’août de l’année précédente (1874) et son intensité avait décuplé depuis ma rencontre à Chittenden avec H.-P.B. et l’usage que nous faisions de la presse pour l’exposition de nos vues hétérodoxes. Les lettres piquantes, les rumeurs qui couraient sur ses pouvoirs magiques et nos affirmations réitérées de l’existence de races non humaines d’êtres spirituels, nous valurent la connaissance d’un grand nombre de gens intelligents épris d’occultisme. Parmi eux se trouvaient des savants, des philologues, des auteurs, des antiquaires, des ecclésiastiques d’esprit large, des hommes de loi, des médecins, des spiritualistes bien connus et un ou deux journalistes attachés aux journaux de la ville et trop heureux de pouvoir tirer de bonne « copie » de notre affaire. C’était, certes, chose audacieuse de se porter, au défi des préjugés publics, en champion de la légitimité scientifique de la Magie antique en cet âge de scepticisme. La hardiesse même de l’entreprise força l’attention du public, et son résultat inévitable fut de grouper ensemble tous ceux que la discussion avait sympathiquement rapprochés, en société de recherches occultes. L’essai de fondation du « Miracle Club » en mai 1875 avant échoué pour les raisons développées au chapitre I, une seconde occasion se présenta lors d’une conférence privée réservée à quelques amis que M. Felt donna chez H.P.B., 46 Irving place, New York, le 7 septembre 1875. Point d’échec cette fois : la petite graine d’où devait sortir le grand banian qui couvrirait le monde, fut plantée en bonne terre et germa. Je regrette qu’il n’existe pas à ma connaissance de mémorandum officiel des personnes présentes à cette soirée, mais le Rév. J.H. Wiggin, clergyman unitarien[2], publia dans le Liberal Christian du 4 septembre une note sur une réunion du même genre tenue la semaine précédente où je crois que la conférence de M. Felt fut annoncée pour le 7. Il y cite H.-P. B., moi-même, Signor Bruzzesi, un juge du New Jersey et sa femme et M. Charles Sotheran (qui l’avait fait inviter par H.-P.B.). Il montra sa surprise de l’étendue et de la profondeur de la conversation par ces réflexions.

« Il ne serait pas bienséant de rapporter dans ses détails une conversation intime où il n’entrait ni désir de publicité ni exhibition magique, ni de prononcer un jugement sur elle. L’élément phallique dans les religions, les dernières merveilles des médiums, l’histoire. l’âme des fleurs, le caractère de l’Italie, l’étrangeté des voyages, la chimie, la poésie, la triplicité dans la nature, l’Église romaine. la gravitation, les carbonari„ la prestidigitation, les nouvelles découvertes de Crookes sur la force lumineuse, la littérature magique furent quelques-uns des sujets de la conversation animée qui dura jusqu’à minuit. Si vraiment Mme Blavatsky peut faire naître l’ordre au sein du chaos du spiritisme moderne, elle rendra au monde un grand service. »

Le 7 septembre au soir, M. Felt fit sa conférence sur le « Canon égyptien des Proportions, maintenant perdu ». Il dessinait remarquablement bien et avait préparé une série de charmants croquis à l’appui de sa théorie que le canon des proportions architecturales employé par les Égyptiens aussi bien que par les grands architectes grecs était aujourd’hui conservé dans les hiéroglyphes des temples du pays de Kham. Il soutenait qu’en suivant certaines règles on pouvait dessiner sur le mur d’un certain temple ce qu’il appelait l’Étoile de Perfection, laquelle révélait le secret entier du problème géométrique des proportions ; et que les hiéroglyphes tracés autour de cette figure n’étaient destinés qu’à tromper la curiosité des profanes, car lus en même temps que ceux de l’intérieur de la figure, ils ne donnaient aucun sens, ou tombaient dans la banalité.

Le diagramme consistait en un cercle avec un carré inscrit et un autre externe, renfermant un triangle équilatéral, deux triangles, égyptiens et un pentagone. Il l’appliquait à toutes les images, statues, portes, hiéroglyphes, pyramides, plans, tombes et monuments de l’ancienne Égypte et montrait que les proportions correspondaient si bien que telle avait dû être leur règle. II appliquait le même canon aux chefs-d’œuvre de l’art grec et trouvait qu’ils avaient été ou auraient pu être construits sans modèle en l’observant. Feu le docteur Seth Pancoast, M.D., de Philadelphie, kabbaliste érudit, était présent ; il posa à M. Felt des questions précises pour voir s’il pouvait prouver pratiquement sa connaissance parfaite des pouvoirs occultes possédés par les vrais magiciens antiques, entre autres l’évocation des esprits dans les profondeurs de l’espace. M. Felt répondit catégoriquement qu’il l’avait fait et pouvait le refaire avec son cercle chimique. « II pouvait faire apparaître des centaines d’ombres ressemblant à la forme humaine, mais il n’avait pas reconnu de signes d’intelligence dans ces apparitions. « Je relève ces détails dans une coupure du temps classée dans le Scrapbook[3], I, sans le nom du journal, mais à son époque. Elle semble provenir du journal de M. Wiggin, le Liberal Christian.

Les théories et les illustrations de Felt étaient si attrayantes que S.W. Bouton, éditeur de livres symboliques, s’était engagé à publier son livre en 1.000 pages in-folio, avec d’innombrables illustrations et avait avancé une somme considérable pour les planches, les outils de graveur, les presses, etc., etc. Mais comme il avait affaire à un génie orné d’une nombreuse famille et abominablement inexact, cela traîna si fort qu’il perdit patience et, je crois, rompit avec lui. Le grand ouvrage ne fut jamais publié.

M. Felt nous dit dans sa conférence, qu’en faisant ses études d’égyptologie, il avait découvert que les anciens prêtres égyptiens étaient des adeptes de la science magique et avaient le pouvoir d’évoquer et d’employer les esprits des éléments et qu’ils avaient laissé leurs formulaires, lesquels il avait déchiffrés, essayés et qu’il avait ainsi réussi à évoquer les élémentals. Il consentirait à aider quelques personnes choisies à essayer par elles-mêmes son système et nous ferait voir à tous les esprits naturels dans une série de conférences payantes. Naturellement, nous lui votâmes des remerciements pour son intéressante conférence et une discussion animée s’ensuivit. Au cours de celle-ci, il me vint à l’idée que ce serait une bonne chose de former une société pour poursuivre et encourager de telles recherches occultes et après y avoir un peu pensé, j’écrivis ce qui suit sur un bout de papier :

Ne serait-ce pas une bonne chose de former une Société pour ce genre d’études et je le donnai à M. Judge qui se trouvait entre moi et H.-P.B. assise en face, pour le lui passer. Elle le lut et dit oui de la tête. Là-dessus je me levai et après quelques phrases préliminaires, j’esquissai le projet. La compagnie l’approuva, et quand M. Felt en réponse à notre demande dit qu’il voulait bien nous apprendre à évoquer et employer les élémentals, il fut décidé à l’unanimité qu’on formerait cette Société. Sur la proposition de M. Judge, on me nomma président et sur ma proposition M. Judge fut élu secrétaire de la réunion. Comme il était tard, on s’ajourna au lendemain soir pour agir officiellement. Les personnes présentes furent priées d’amener des amis susceptibles de se joindre à la Société proposée.

Comme je l’ai dit, il n’existe pas de rapport officiel du secrétaire de cette réunion, mais M. Britten cite dans Nineteenth Century Miracles (p. 296) une note publiée dans un quotidien de New York et reproduite dans le Spiritual Scientist, et je relève dans son livre les extraits suivants :

« Un mouvement d’une grande importance vient de commencer à New York sous la direction du colonel Henry Steel Olcott, c’est l’organisation d’une société qui s’appellera Société Théosophique. La proposition s’en est faite inopinément et sans avoir été préméditée à une soirée chez Mme Blavatsky le 7 courant, où un groupe d’environ dix-sept dames et messieurs étaient réunis pour entendre M. George Felt dont les découvertes des figures géométriques de la Kabbale égyptienne peuvent être considérées comme une des conquêtes les plus étonnantes de l’esprit humain. Plusieurs personnes de grande érudition et d’autres, occupant des situations influentes, faisaient partie de la société. Les éditeurs de deux journaux religieux, les co-éditeurs de deux magazines littéraires, un docteur ès lettres d’Oxford, un vénérable savant juif, voyageur de renom ; un rédacteur en chef d’un des journaux quotidiens de New York, le président de la Société spiritualiste de New York, M.C.C. Massey, d’Angleterre (avocat), Mrs Hardinge Britten et le docteur Britten, deux notaires de New York, en outre du colonel Olcott, un associé d’une maison de publication de Philadelphie, un médecin bien connu, et enfin plus célèbre qu’eux tous Mme Blavatsky, formaient le cercle des auditeurs de M. Felt… Dans un intervalle de la conversation, le colonel Olcott se leva et après avoir brièvement montré l’état actuel du mouvement spiritualiste, l’attitude de ses antagonistes, les matérialistes, le conflit irréconciliable entre la science et les sectes religieuses, le caractère philosophique des anciennes théosophies et leur valeur pour la réconciliation da tous les antagonistes, et le succès d’apparence sublime de M. Felt arrachant la clef de l’architecture de la nature à de misérables fragments d’anciennes légendes oubliés par la main dévastatrice des fanatiques musulmans ou chrétiens des premiers siècles, il proposa de former un noyau autour duquel pourraient se réunir toutes les âmes éclairées et courageuse, qui sont disposées à travailler à l’acquisition et à la diffusion de la vraie connaissance. Son plan était d’organiser une société d’occultistes et de commencer aussitôt à former une bibliothèque, et de vulgariser la connaissance de ces lois secrètes de la natursi familières aux Chaldéens et aux Égyptiens, stotalement ignorées de nos savants modernes. »

Ceci provenant d’une source extérieure et publié peu de jours après la réunion vaut peut-être mieux encore qu’un compte rendu officiel et montre sans réplique ce que j’avais dans l’esprit en proposant la formation de notre Société. Ce devait être une association chargée de récolter et de publier des connaissances, de poursuivre les recherches occultes, l’étude et la vulgarisation des anciennes idées philosophiques et théosophiques. Une des premières démarches devait être la fondation d’une bibliothèque. Il n’était pas question de Fraternité Universelle parce que la proposition de fondation surgit à propos du sujet de la discussion. C’était une affaire toute simple, prosaïque, sans accompagnement de phénomènes ou d’incidents extraordinaires. Enfin, pas trace d’esprit sectaire et une tendance nettement anti-matérialiste. Le petit groupe des fondateurs était de race européenne sans antagonisme naturel envers les religions, et ignorait les distinctions de castes. L’élément de Fraternité qui devait entrer plus tard dans la composition de la Société n’était pas prévu, mais quand notre influence s’étendit avec le temps jusqu’à nous faire entrer en relation avec des Asiatiques et avec leurs religions et leurs systèmes sociaux, il apparut comme une nécessité et même comme la pierre d’angle de notre édifice. La Société Théosophique a été une évolution et non une création délibérée — sur le plan visible tout au moins.

J’ai le procès-verbal officiel de la réunion du 8 septembre,signé par moi en qualité du Président, et par W.Q. Judge,secrétaire, et je vais le reproduire d’après notre journal:


« Sur la proposition du col. Henry S. Olcott de former une société pour l’étude et l’élucidation de l’Occultisme, de la Kabbale etc., les dames et messieurs alors présents se sont formés en assemblée et sur la motion de M. Will Q. Judge on a

« Résolu, que le col. H.S. Olcott serait président.

Sur une motion,

« Résolu, que M. W.Q. Judge serait secrétaire. Le président demanda ensuite les noms des personnes présentes qui voudraient bien fonder une telle Société ou en faire partie. Les personnes suivantes donnèrent leurs noms au Secrétaire

« Col. Olcott, Mme H.-P. Blavatsky, Chas. Sotheran, docteur Chas. E. Simmons, H.D. Monachesi, C.C. Massey, de Londres, W.L. Alden, G.H. Felt, D.E. de Lara, docteur W. Britten, Mrs E.H. Britten, Henry Newton, John Storer Cobb, J. Hyslop, W.Q. Judge, H.M. Stevens (tous présents, sauf un).

« Sur la motion de Herbert D. Monachesi, il fut

« Résolu, qu’un comité de trois membres serait nommé par le président pour préparer une constitution et un règlement et pour les apporter à la prochaine réunion.

Sur motion il fut

« Résolu, que le président serait adjoint au comité.

« Le président désigna ensuite MM. H. Newton, H.M. Stevens et C. Sotheran pour être membres de ce comité.

« Sur motion il fut

« Résolu, de s’ajourner au lundi 13 septembre au même endroit, à 8heures du soir. »


Donc la Société fut formée — et non fondée — par seize personnes, car sa fondation sur des bases stables fut le résultat de plusieurs années de travail et d’abnégation et pendant une partie de ce temps, H.-P.B. et moi nous fûmes seuls sur la brèche à creuser ces fortes fondations. Ou nos collègues nous quittèrent, ou ils se désintéressèrent, ou la force des circonstances les empêcha de donner comme ils l’auraient voulu leur temps et leurs efforts. Mais n’anticipons pas.

Quand cette partie de mon récit parut dans le Theosophist (novembre 1892) il s’y trouvait des portraits de plusieurs officiers de la Société auxquels les personnes que cela intéresse peuvent se reporter. La surabondance des matières de ce volume m’oblige à le condenser autant que possible. Cependant je vais conserver ma note sur M. Alden, à cause de l’histoire d’une de ses expériences occultes.

M. W.L. Alden, bien connu maintenant dans les cercles littéraires de Londres, était alors rédacteur en chef du New York Times et ses critiques humoristiques sur des sujets courants étaient très appréciées. Je l’ai rencontré récemment à Paris après bien des années de séparation et j’ai appris qu’il avait occupé d’importantes fonctions consulaires pour le compte du gouvernement américain. Il lui arriva à New York, au début de notre connaissance, une bien amusante aventure. II écrivait alors dans le New York Daily Graphic et moi aussi, mes lettres de Chittenden. Un tas de gens excentriques venaient dans le cabinet directorial poser des questions oiseuses et ils assommaient le directeur M. Croly, à ce point qu’il finit par publier une caricature qui le représentait aux abois avec un revolver et une énorme paire de ciseaux pour se défendre contre une irruption « d’hommes aux longs cheveux et de femmes tondues », tous spiritualistes.

Mais un matin, un homme âgé, vêtu comme un Oriental, se présenta portant un livre étrange et visiblement très ancien sous le bras. Après avoir salué les rédacteurs avec une grave courtoisie, il se mit à parler de mes lettres et du spiritualisme occidental. Tous quittèrent leurs pupitres pour l’écouter et se groupèrent autour de lui.

En parlant de magie, il se tourna tranquillement vers Alden dont personne ne soupçonnait les goûts occultes, et il lui dit :

« Croyez-vous à la vérité de la Magie, monsieur ? »

Un peu saisi, Alden répondit :

« Dame, j’ai lu Zanoni[4], et je crois qu’il peut bien y avoir quelque chose là-dedans. »

Sur leur demande, l’étranger montra son curieux livre aux rédacteurs. C’était un traité de magie écrit en arabe ou en quelque langue orientale avec de nombreuses illustrations dans le texte. Tous y prirent un vif intérêt, Alden surtout, qui demanda au vieux monsieur quand il partit de lui accorder un autre entretien. Celui-ci y consentit en souriant, et lui donna une adresse où le chercher. Quand Alden s’y présenta, il trouva un magasin de livres et d’images catholiques. Ainsi joué, mon ami, très inutilement, continua à scruter tous les gens qu’il rencontrait dans l’espoir de retrouver l’Asiatique mystérieux. M. Croly m’a dit qu’il ne reparut jamais aux bureaux du Graphic, on aurait dit qu’il était rentré dans une trappe.

Ce n’est pas une expérience rare que cette apparition et cette disparition de gens mystérieux qui apportent le livre voulu à l’homme qui en a besoin, ou qui le mettent sur le droit chemin tandis qu’il se débat bravement dans le marais mouvant des difficultés en poursuivant la Vérité. Bien des cas de ce genre sont racontés dans les histoires religieuses.

Parfois le visiteur se présente de jour, parfois dans une vision nocturne. La révélation peut venir par éclairs — Les éclairs de Buddhi sur le Manas — engendrant les grandes découvertes scientifiques, comme l’idée du spectroscope apparut soudain à Fraunhöfer, la nature des éclairs à Franklin, le téléphone à Edison, et dix mille autres grandes choses dans des esprits préparés et ouverts à la suggestion. Ce serait exagéré de prétendre que tous les aspirants à la science occulte peuvent compter sur une telle chance une fois dans leur vie, cependant je crois que le pourcentage de ceux à qui cela arrive est cent fois plus considérable qu’on ne pense.

C’est un malheur individuel si l’on ne sait pas reconnaître l’ange quand il se présente, ou si on le frôle dans la rue sans un frisson avertisseur, soit par suite d’idées fausses sur l’apparence d’un tel messager, soit par préjugé sur la manière dont le message devrait être délivré.

Je parle ici en toute connaissance de cause.

 

Séparateur


[1] Tiré de « Histoire authentique de la Société Théosophique » par son président fondateur H.-S. Olcott – Traduit de l’anglais par La Vieuville – Livre 1 – Chapitre VIII, Page 116 et suivantes – Publications Théosophiques Paris 1907 – Titre original « Old diary leaves »
[2] Unitarien : Membre d’une secte protestante qui nie la Trinité
[3] Album composé de pages blanches où l’on peut coller des coupures de journaux, des photos ou prendre des notes. Ainsi se crée un livre, reflet et mémoire d’une expression personnelle, à l’usage de soi-même ou des générations à venir. Le Scrapbook d’H.P.B. fut publié après sa mort et a ainsi fourni quantité d’informations précieuses aux étudiants de la Doctrine Secrète et aux historiens de la Société Théosophique.
[4] Roman initiatique, ayant pour cadre le XVIIIe siècle, d’Edward Bulwer Lytton (qui appartint à une société occulte très fermée « la Fraternité de Luxor » et qui paraît bien avoir pratiqué lui-même la magie). Zanoni traduit parfaitement les conflits et les choix auxquels le néophyte se trouve confronté dans sa quête spirituelle, et l’angoisse du Maître devant le sacrifice que sa mission nécessite.