Questions à Paul Johnson

Nous posons légitimement quelques questions à Paul Johnson :

La thèse de Paul Johnson n’est-elle qu’un chateau de cartes… ?
Comment se fait-il que des contemporains, tels que Sinett et A.O. Hume, n’aient jamais fait, in situ, les rapprochements identitaires que perçoit Paul Johnson, lesquels ne sembleraient « évidents » qu’un siècle après ? En effet, dans leur volonté de rencontrer ces Maîtres et de les « démystifier » — ce qui est bien le propos de Hume —, il est étrange que pareils recoupements ne leur soient pas venus à l’esprit, notamment à celui de A.O. Hume. Ces hommes étaient, de fait, les mieux informés sur l’état de l’Inde et des complots qui s’y forgeaient. Leurs relations étroites avec les responsables de la Police du Gouvernement Britannique des Indes sont patentes lors de différents épisodes où les tracasseries policières affectent le Colonel Olcott et H.P.Blavatsky. Ils font partie de l’Establishement britannique dans ce pays et Sinett est le rédacteur en chef du plus grand journal anglo-indien : « Le Pioneer ». Il est donc bien étonnant qu’ils n’aient pas fait effectuer les recherches nécessaires à cette identification. A supposer que celles-ci furent discrètement faites, comment expliquer qu’en 1883 (?) pour Sinnett et 1888 (?) pour Hume, l’identité des Maîtres n’était pas résolue ? Ce cas de figure laisserait penser que leurs démarches n’eussent pas abouti aux même conclusions que Paul Johnson. Comment se fait-t-il que Paul Johnson, qui inventorie tant de documents remarquables et difficiles d’accès, ne reproduise aucune photographie des écrits des personnages auxquels il identifie les Maîtres d’H.P.B. ? Ce serait là une excellente occasion de leur comparer les Lettres des Mahatmas ! Pourquoi ces Maîtres — ainsi identifiés par Paul Johnson, c’est à dire le Maharadja Ranbir Singh au Mahatma Morya, le Takur Singh Sandhanwalia au Maître Kout Houmi — auraient envoyé, par des moyens occultes, une grande quantité de lettres alors que dans le contexte où Johnson situe ces personnages, de simples missives expédiées par voie postale eussent été bien plus convaincantes ? Pourquoi, à l’instar d’Hodgson en 1885, Paul Johnson feint d’ignorer totalement les lettres des Maîtres, non envoyées aux Indes, mais sur mers (lettre tombant soudainement dans la cabine d’un bateau au large de Brindisi – Lettres des Maîtres de la Sagesse, t.1, p. 66) et dans des continents éloignées (derrière un tableau en Allemagne) et dépassant, de surcroît, la date limite — 1885 — des lettres à Sinnett, date à partir de laquelle les individus, qu’ils identifie aux Maîtres, sont décédés ?
  Il est également intéressant de consulter sur le site blavatsky.net le texte (en anglais) et l’argumentation pertinente de Daniel H. Caldwell :

K. PAUL JOHNSON’S HOUSE OF CARDS ? A critical examination of Johnson’s thesis on the Theosophical Masters Morya and Koot Hoomi