Définition de l’expression « Doctrine Secrète »

Synonyme de « Doctrine Hermétique », de « Doctrine Ésotérique » et, dans leur sens authentique, de « Sciences Occultes ».

Cette expression a été attribuée dans l’Antiquité à l’ensemble des Enseignements ésotériques relatifs à la formation de l’Univers, à la structure et à la place de tous les êtres — notamment de l’homme au sein de ce dernier. Ces Enseignements furent délivrés sous le nom de « Doctrine Ésotérique », « Doctrine Hermétique » ou « Doctrine Secrète » afin de distinguer celle-ci du courant transitoire des différentes écoles de pensées philosophiques ou scientifiques prévalant dans le monde et qui se s’attachaient pas — ou ne s’attachent pas — directement ou indirectement à elle.
Cette Doctrine est, quant à sa forme et à ses procédés de divulgation, aussi variable que l’Histoire des hommes mais quant à son fond, puisqu’elle enseigne les Lois Éternelles, elle est de la pérennité de l’Univers. C’est pourquoi les anciens Égyptiens l’appelèrent « la Doctrine du Ciel étoilé ». Cet Enseignement était commun à tous les peuples issus de l’Atlantide et transmis en Inde d’où il rayonna sur tout l’Orient, en Chaldée, en Égypte et de l’Égypte en Grèce. Il véhiculait une Connaissance certaine et salvatrice car en elle gisaient — et gisent encore — les remèdes aux maux liés à la condition humaine :
  • le mystère de la vie et de la mort ;
  • la souffrance tant physique (maladie, torture) que morale ;
  • la misère et le manque permanent ou renouvelé ;
  • la dure nécessité d’un labeur pénible pour se procurer nourriture, toit et vêtement sur un environnement naturel qui reste à être maîtrisé par l’homme…
Toutes les grandes Religions se sont attelées à un encouragement de l’être humain pour que celui-ci puisse se libérer de sa condition terrestre ; qu’elles aient appelé ce cheminement « Rédemption », « Libération », « Remontée », etc. elles se référaient à un état où les malheurs qui prévalent ici-bas, soumis à l‘impermanence de toute chose, étaient dépassés, vaincus. Les Religions monothéistes ont insisté sur la notion de « chute » de l’âme humaine dans des conditions d’existence par trop denses (la matière qui structure notre monde terrestre) mais la Philosophie du Bouddha nous rappelle aussi cette même et triste réalité, nous demandant de sortir de la « ronde des renaissances » (réincarnations) et de mettre fin ainsi à la souffrance. Toutefois, les Religions n’ont jamais révélé à l’Humanité cette Connaissance exhaustive de l’Univers et de l’être humain ainsi que des moyens devant être mis en œuvre pour accéder à cette Libération. Ces moyens constituent ce qui est appelé en Occident la Théurgie ou Magie Divine (en Orient, il s’agit du Tantrisme de la Main Droite). Bien mieux, quand quelques éléments de leur caste sacerdotale respective (prêtres, brahamanes, popes, etc..) eurent vent de cette Connaissance, ils firent tout pour l’occulter, la maudissant officiellement afin qu’aucune de leur ouailles — sur lesquelles ils voulaient détenir un pouvoir mental et moral absolu — ne leur échappât. Nous devons déceler dans ces lignes aussi bien tous les efforts que la caste des brahmanes en Inde fit pour altérer les textes (et mieux piller, de la sorte, les veuves riches en les faisant brûler) que les exactions commises par les premiers « Pères » du christianisme qui s’acharnèrent à altérer sinon à détruire cet Enseignement Ancien. Cette destruction substitua au « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux », la devise qui allait gouverner les esprits jusqu’aux premiers pas de la Science Moderne : « Crois, sans chercher à savoir ». Étaient ainsi évitées des investigations très dérangeantes sur l’origine non seulement de certains dogmes du Christianisme (ou de textes sacrés de l’Hindouisme) mais aussi des Sacrements et du Cérémonial Théurgique de ce dernier. Cette Connaissance exhaustive, donc, est le contenu de ce qui est appelé « La Tradition  Ésotérique » ou « la Tradition Hermétique » ou encore « La Tradition Primordiale ». Aussi est-ce à juste titre qu’Helena Pétrovna Blavatsky nomma son monumental ouvrage « La Doctrine Secrète ».