Souvenirs de Franz Bardon

de L. Bardon & Dr K .

Traduit et annoté par Alexandre Moryason

  Un aperçu d’une partie de la vie du Grand Adepte Franz Bardon par son fils et un de ses disciples, le Dr K. Un récit qui perturbe dans la mesure où l’Occident s’imagine que l’Adeptat (6) est synonyme de bien-être, de richesse et de confort dans tous les domaines de la vie… Bien au contraire… la qualité d’Adepte soumet celui ou celle qui a atteint cet état à des prises en charge du Karma collectif et ceci, la plupart du temps, est loin d’être une partie de plaisir. La vie de Franz Bardon est semée de ces horreurs qu’endossent Ceux qui ont les épaules larges, certes, et qui ont accepté de prendre sur Eux les misères du monde. La Seconde Guerre mondiale et le nazisme avec toute la magie noire que ce mouvement impliquait (Voir « Frabato le Magicien »), puis la lutte au sein du glacis de la Guerre froide dans les pays de l’Est… Une existence qui sut voiler sa grandeur.

Un beau livre de 107 pages, broché.

De nombreuses photographies de Franz Bardon publiées par son fils

L’Esprit de l’Égypte

Comprendre du Centre

« Ignores-tu, ô Asclépios, que l’Égypte est l’image du ciel et qu’elle est la projection ici-bas de toute l’ordonnance des choses célestes ? Cependant, il faut que tu saches : un temps viendra où il semblera que les Égyptiens ont en vain observé le culte des dieux avec tant de piété et que toutes leurs saintes invocations ont été stériles et inexaucées. La divinité, quittera la terre et remontera au ciel, abandonnant l’Égypte, son antique séjour, et la laissant veuve de religion, privée de la présence des dieux… Alors cette terre sanctifée par tant de chapelles et de temples sera couverte de tombeaux et de morts. Ô Égypte, Égypte ! Il ne restera de ta religion que de vagues récits que la postérité ne croira plus et des mot gravés sur la pierre et racontant ta piété. »

Hermès Trismégiste, trad. de L. Ménard, P. 147

En donnant sa Leçon, le Prêtre ne parla pas une seule fois, pas plus que les élèves, habitués à garder longuement le silence. Et de fait, quand, en Égypte, il s’agissait d’aborder des Sujets Saints, on s’abstenait d’émettre un flux de paroles afin de favoriser la Compréhension « à partir du Centre ». On considérait l’intellect comme un instrument utile à l’organisation de ce monde dense dans lequel on vivait mais, s’agissant de l’Univers et de l’Être, les symboles, les couleurs, une gestuelle représentative, s’avéraient être plus efficaces pour conduire l’élève au « Centre » que tout long discours. De plus, des Rites Magiques préparaient toute leçon, créant dans les lieux la fréquence vibratoire propice à ce positionnement central de la Conscience. « Les choses du Ciel restent au Ciel » disait l’Instructeur de ce temps-là, « à la Terre d’aller vers elles… » Pythagore voulut ramener en Grèce l’Esprit et l’Âme de l’Égypte mais il enseignait à des Grecs — habitués à raisonner « à partir de la périphérie »… — et non pas à des Égyptiens… Il put donc y diffuser l’Essence de ce que lui-même avait appris mais, de l’Esprit et de l’Âme, il ne put, en véritable « Égyptien » qu’il était, en parler (voir encadré). Il enseigna ce que les Grecs eux-mêmes pouvaient comprendre selon leur mode d’appréhension mentale et puisque ceux-ci apprirent par la suite à l’Occident à penser, c’est ce type d’investigation, effectuée à partir de la Circonférence, qui devint aussi le nôtre. Ne pouvant donc éviter ce dernier, nous allons exposer brièvement certaines données sur la Loi des Nombres, présentant intellectuellement des symboles mais ne faisant que les présenter.

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Afin d’éclairer notre texte, nous vous proposons un extrait de l’introduction au « Livre des Morts des Anciens Égyptiens » traduit et commenté par Grégoire Kolpaktchy aux Éditions Stock. Nous ne pouvons que vous conseiller de lire cet ouvrage (dans la traduction de Grégoire Kolpaktchy).

L’égyptologie officielle n’aime guère qu’on lui parle du caractère « énigmatique » de la culture égyptienne. Elle hausse les épaules. « Énigmes ? Quelles énigmes ? »

Or, tandis que l’ancien Grec était, de par sa nature, avide de savoir et curieux de posséder le secret des choses, l’Égyptien se plaisait à contempler les énigmes à l’état initial, à visualiser leur totalité stimulante ; il lui répugnait à les disséquer (on ne dissèque que des cadavres), à les creuser, à les fouiller, à étaler en formules abstraites le secret inviolable de l’Être. L’Égyptien aspirait à la totalité. Et il voyait grand. Lequel des deux peuples, des Égyptiens ou des Grecs, avait raison ? L’impasse dans laquelle l’humanité civilisée se débat aujourd’hui n’est-elle pas l’héritage du rationalisme grec dégagé progressivement de la mystique égyptienne et retouché par la médiocrité latine ? N’eût-il pas mieux valu s’arrêter à mi-chemin, comme les Égyptiens ? Car avoir constaté l’existence de l’énigme était déjà beaucoup… L’énigmatique attirait l’Égyptien comme la beauté fascinait le Grec ; et de même que celui-ci recherchait partout (harmonie, la symétrie, l’équilibre, les proportions justes et les rythmes, de même celui-là se délectait de l’incompréhensible, de l’inconcevable, du contradictoire et de l’irrationnel. L’ancien Égyptien, en effet, possédait des antennes pour le fond IRRATIONNEL de l’existence ; pour cette vie terrestre qui est une mort échelonnée ; pour cette mort qui, à ses yeux, possédait tous les attributs d’une vraie vie ; pour cet Être absolu de l’ontologie (« TUM ») identifié par lui avec le Néant ; pour cette attraction (sympathie) universelle qui est « l’autre visage » de la répulsion et de la haine ; pour cette lutte, enfin, lutte implacable, sévissant sur tous les plans de l’existence et dans tous les coins de l’Univers, et qui ne fait qu’obéir, en réalité, à un plan sereinement établi, harmonieux, plein d’une calme et profonde sagesse… Toute la dialectique d’Héraclite et — deux millénaires plus tard — celle d’Hegel, voilà le substrat et l’axe de cristallisation de la Weltanschauung[1] égyptienne ; et c’est, pour nous, l’élément le plus précieux de son apport spirituel. Fidèle à ce principe de contradiction, base de son ontologie, l’Égyptien traite avec dédain la raison humaine et élève l’homme, cet être « raisonnable » entre tous (rekhit), au niveau des dieux ; il adore l’éternité immuable incarnée dans ses « dieux anciens », et place à la tête de son panthéon un dieu mort… Cette vision du monde ne fut jamais exprimée par les Égyptiens en concepts abstraits (l’abstraction n’étant pas de leur ressort) ; mais elle est toujours là, sous la forme d’une ambiance mystérieuse et énigmatique. La valeur éducative de l’irrationalisme égyptien est grande ; celui-ci forme un contrepoids à la platitude rationaliste que notre époque nous impose. Voilà pourquoi l’homme d’aujourd’hui se sent obscurément attiré vers l’ancienne Égypte, terre classique des mystères, et vers cette dialectique, propre au tempérament de ce peuple et qui évolue avec virtuosité au milieu d’un cliquetis des antinomies existentielles. L’originalité et l’étrangeté de la vision égyptienne du monde nous font paraître comme fade et inexpressif le « miracle grec » dont nous sommes les héritiers directs. La démesure égyptienne écrase la mesure grecque ; elle le fait sans une ombre d’effort, — par la présence presque tangible et palpable de l’Au-delà. II n’est pas postulé, cet Au-delà ; il n’est pas montré, démontré, proclamé : il est tout simplement là, présent devant nous, silencieux, immobile et grandiose. La vision hindoue est plus articulée ; elle pénètre plus profondément dans la structure du monde caché ; et la cabbale chinoise nous fait entrevoir avec plus de finesse toute la complexité de son agencement ; mais aucune civilisation du passé n’a jamais révélé le grandiose effet global de l’énigme existentielle, comme l’a fait la pensée égyptienne d’autrefois. Quel est donc l’instrument qui a produit ce « miracle »  égyptien ? C’est la mainmise de l’élite égyptienne sur le mystère de la mort, une mainmise absolue, tyrannique et exclusive. Qu’on s’imagine, en outre, un peuple dur, sourd, obstiné ; un peuple qui ne voit rien, ne veut rien voir, si ce n’est ce mystère fascinant, hallucinant… C’est ainsi, par la démesure, que le destin forge des miracles…

[1] (Note ajoutée par nous) Le terme germanique « Weltanschauung » signifie conception du monde, description des fins en soi, image du monde projetée par notre esprit. Une « Weltanschauung » est donc par définition subjective et arbitraire et la prétention à une « Weltanschauung » scientifique ou rationnelle est absurde.

L’intégralité du texte contenu dans ces pages et intitulé « La Leçon de l’Égyptien » est extrait de l’ouvrage d’Alexandre Moryason « La Lumière sur le Royaume ou Pratique de la Magie Sacrée au quotidien », Chapitre II, pages 62 à 79. Cet extrait (texte et notes) est protégé par copyright — tout comme l’ensemble de ce site.

Le Programme des Adeptes : aperçus.

Selon les injonctions de Tsong Kapa (XVe siècle), la Confrérie secrète d’Adeptes transhimalayens — nommée aujourd’hui « Grande Loge Blanche » — devait, au cours de chaque dernier quart de siècle, délivrer un Enseignement susceptible d’aider l’Humanité, par la Connaissance, à progresser spirituellement et à se délester, donc, de ses appétits matériels. H.P. Blavatsky, qui fut leur Disciple, précisa :
« Pendant le dernier quart de chaque siècle, ces  « Maîtres », dont j’ai parlé, font une tentative en vue de favoriser, d’une façon nette et marquante, le progrès spirituel de l’Humanité. Vers la fin de chaque siècle, vous trouverez invariablement un déversement d’énergies ou un bouleversement dans le sens de la montée dans le domaine de la Spiritualité ou, si vous préférez, du Mysticisme. A ces époques, une ou plusieurs personnes se révèlent dans le monde comme agents des Maîtres et on voit se répandre, sur une échelle plus ou moins grande, un Enseignement et une Connaissance occultes. Si vous en aviez l’envie, vous pourriez suivre la trace de ces mouvements en remontant de siècle en siècle aussi loin que s’étendent les annales historiques détaillées que vous possédez ».
(Cf. « La Clé de la Théosophie » – Édition Adyar – p. 319).
Que ce Message réussisse d’une part à passer au moment où il est délivré et, d’autre part, à porter ensuite ses fruits, là est un vaste problème ! En effet, les « forces adverses », tapies au fond de l’inconscient humain, se galvanisent toujours pour faire obstacle à tout changement de sa propre nature ; par conséquent, l’Histoire montre qu’un décalage existe toujours entre le moment où le Message est délivré et celui où il commence à être accepté et utilisé par l’Humanité ; dans ce processus, la plupart du temps, l’Émissaire est mis en pièces… Ce Message peut prendre la forme de la création d’une Organisation Occulte, ou bien d’une influence tendant à changer l’ordre politique, ou encore à délivrer publiquement un Enseignement. Nous pouvons considérer quelques exemples touchant les six derniers siècles :
  • dernier quart du XVe siècle : la Fraternité Rose+Croix, initiée par Christian Rozencreuz en Allemagne en 1459 commence à émerger en Europe ; à la même époque, Paracelse — Kabbaliste, Alchimiste, etc. — évite le bûcher et fonde la véritable médecine.
  • dernier quart du XVIe siècle : l’Europe des Hermétistes continue de s’organiser clandestinement et Giordano Bruno enseigne publiquement le Platonisme, réhabilite le Paganisme Antique et sa Sagesse et tente secrètement une marche armée sur Rome afin de détrôner l’imposture papale[1] ; nous savons comment il finit, emporté par les flammes du bûcher, par un sinistre jour de Février 1600, au Campo dei Fiori à Rome.
  • dernier quart du XVIIIe siècle : le Comte de Saint Germain tente, en vain, d’inspirer à Louis XV des changements impératifs en matière politique (en fait le Roi fit tout ce qu’il put mais la résistance des Parlements était trop grande ; il agit néanmoins ; toutefois, la suppression de ces derniers, réussie par le « Bien-Aimé », fut anéantie par Louis XVI dès son avènement, en fait par son vieux ministre Maurepas, conservateur et responsable de nombreux déboires de ce malheureux règne). La tentative du Comte de Saint Germain restera aussi vaine auprès de Louis XVI — qu’il ne put rencontrer — que de Marie Antoinette qu’il rencontra mais qui ne le crut pas. À la même époque, soutenant ce Programme de Réformes, via les Loges Maçonniques, A. de Cagliostro tente, en vain aussi, de délivrer un Enseignement véritablement occulte à ces Loges ; dépassant les nécessités politiques du moment, sans les négliger, il essaie de montrer qu’un Savoir Ancien sous-tend toutes les Religions et que l’Égypte est, pour l’Occident, le berceau de sa Sagesse perdue. Comment tout cela finit-il ? Par une Révolution sanglante non voulue (les Réformes l’étaient) et le rejet de tout Occultisme dans la Maçonnerie… (Voir « Le Programme des Adeptes au XVIIIe siècle »).
Ainsi les Adeptes tentent-ils de secourir les hommes de leur ignorance et d’aider ceux-ci à approcher les profondeurs de l’Esprit. Il firent de même lors du dernier quart du XIXe siècle. (Voir « Programme des Adeptes au XIXe siècle »  

[1] Voir l’admirable ouvrage empli de références, dont de nombreux extraits du procès-verbal du procès de G. Bruno, de Frances Yates  « Giordano Bruno et la Tradition Hermétique » – Ed. Dervy-Livres.

La Lumière sur le Royaume ou Pratique de la Magie Sacrée au quotidien

d’Alexandre Moryason

  C´est un « best-seller » qui dépoussière complètement cette Science Sacrée qu’est la Magie. Il offre un cours solide et sérieux sur le Cheminement de la Tradition occidentale depuis la nuit des temps jusqu’à nous, une leçon sur la Magie Égyptienne et des « lumières » jetées sur ce que représente l’Immensité du Christ. Il divulgue, de plus, une Pratique saine, sûre, efficace et tendant à véritablement changer — matériellement, psychologiquement et mentalement — la vie en orientant celle-ci définitivement vers l’Esprit Divin. Cet ouvrage tend à faciliter, de manière probante et relativement rapide :
  •   l’ouverture à « une prière » efficace ;

  •   la pratique ardue des exercices de Méditation de quelque École que ce soit et notamment ceux, inégalables, donnés dans les ouvrages de Franz Bardon.
La mise en œuvre quotidienne et régulière des Rites Purificateurs qu’il offre engendre, en effet, une transformation progressive de la structure physique, psychique et mentale de l’être ; chacun de nous peut alors, et s’il s’adonne à cette pratique simple mais prometteuse, aborder avec infiniment moins d’obstacles un contact avec les Mondes Spirituels (Prière) et, s’il le souhaite, les exercices d’une haute valeur spirituelle que livre Franz Bardon. De plus, il expose une Magie multiséculaire, « la Magie du Feu » par de nombreux Rituels divinement orientés, c’est à dire construits et expliqués de telle sorte que cette pratique soit sans danger, sure et efficace à la fois. Excepté le Rituel du Feu n° 1 destiné à faire émerger et à « comprendre » les encombrements karmiques qui sont causes des souffrances subies dans la vie, ces Cérémonies ponctuelles créent un processus de résolution des problèmes matériels particuliers (solitude affective, pénurie, calomnie, procès en cours, etc.) ; elles sont donc un adjuvant aux difficultés de vivre que nous rencontrons ici-bas en raison de notre Karma tant collectif qu’individuel. Il a pu sembler étonnant à certains lecteurs que les situations matérielles diverses aient été prises en compte dans un ouvrage de Magie Divine alors qu’ils s’étaient attendu à un exposé à but essentiellement spirituel. Il convient d’éclaircir encore une fois la notion de « magie » : celle-ci est l’application des Lois Universelles sur quelque Plan que ce soit et notamment sur le Plan matériel lequel implique l’action du psychisme et du mental. Étant telle, la Magie ne peut être que « divine » sinon sa pratique ne suivrait pas ces Lois mais les détournerait. Par conséquent l’application des Lois Universelles dans le monde matériel est aussi évidente que l’usage d’un antibiotique pour enrayer un virus ou de l’anesthésie pour opérer un malade… à moins qu’on ne juge indigne et contraire à la Spiritualité ces utilisations et que l’on ne préfère laisser le contaminé mourir et l’opéré hurler de douleur… A chaque époque, et selon le Karma de l’Humanité, la Divine Providence ouvre les portes de la Connaissance et permet aux êtres humains de capter quelques Lois de la Grande Nature et de les appliquer pour améliorer leur sort. C’est ce qui a donné les Sciences de la Matière (physique, chimie, médecine, progrès techniques et technologiques) prévalant de nos jours par la capacité de faire agir « la matière » sur « la matière » et « l’électromagnétisme matériel » sur la « matière ». Mais l’épopée des découvertes n’est pas finie et nous sommes aux balbutiements de la Connaissance…. Viendra le temps où l’on découvrira, où l’on saura, que ce qui était appelé avec mépris « magie » est cette même Science mais qui applique « l’électromagnétisme immatériel » – ou tel qu’il se manifeste sur d’autres Plans, plus subtils que le nôtre – sur les Plans subtils (action spirituelle, mentale et psychique) et sur le Plan matériel. Pourquoi, dans cet ordre d’idées, ne seraient pas divulgués, par miséricorde, des procédés, en accord avec les Lois Cosmiques, qui nous permettraient de moins souffrir ? On rétorquera que le Karma ne veut pas ceci, bloque cela, et que la « souffrance rachète », etc. Mais Karma ne signifie pas « souffrance » ! Il est l’ensemble du processus « cause à effet », ce que nous avons commis et ce qui en résulte ; et même si, il faut l’avouer, ce résultat n’est généralement pas heureux, ce n’est pas la souffrance de l’individu qui fera cesser l’action terrible de Karma mais la compréhension qu’il captera de ses erreurs passées et de la nécessité de réajuster, de compenser. Cet éclairage subit, ce doigt intérieur qui montre avec fermeté et douceur à la fois les errances d’un vécu lointain, cette compréhension ténue qui pointe à la Conscience, sont provoqués par la pratique de la Magie Divine. A ce moment la charge karmique est « réaménagée » et ce qui tendait à agonir l’individu de souffrance, cesse d’agir sans ce sens car devenu inutile. Ainsi conçu, cet ouvrage arrache la pratique de la Magie Sacrée (1) du domaine où le rêve et la légende se confondent pour écarter le curieux de tout désir de s’y aventurer. Il montre qu’elle est la Science par excellence que la Tradition Ésotérique gardait secrète sous le boisseau pour ne la délivrer qu’à une minorité fondée sur des critères variant avec les âges mais ayant toujours eu un caractère discriminateur. Il donne, de plus, un aperçu du cheminement de la Connaissance de l’Univers et de l’Homme – c’est à dire de la Doctrine Hermétique – à travers les aléas de l’Histoire de notre planète et permet de mieux appréhender l’Organisation des Forces Universelles par ce qui est symboliquement représenté dans la Hermétisme de l’Égypte Ancienne et dans la Kabbale. Ce livre veut enfin balayer la notion d’élite tant prônée dans ce domaine et montre comment la Magie peut être à la portée de tous, quels que soient la religion, le sexe, la race et le niveau social, dès que cette Science Sublime est expliquée simplement. Table des Matières Plus de 80.000 exemplaires vendus depuis sa parution en 1986 Deuxième Édition revue et augmenté – 1992

Un très beau livre de 528 pages, abondamment illustré, relié avec titre doré, tranchefile et signet.

Leçon du premier jour…

L’Être et Sa Manifestation : l’Un et le multiple   ·        L’Être en Qui tout est et vit est Un et la Création révèle Sa Manifestation ; (c’est pourquoi avant de prendre la feuille de papyrus dans les mains, le Prêtre Égyptien montrait à l’assistance le Disque Solaire, représentant la Divinité par sa Création). ·        L’Un est « un » en lui-même ; (la feuille est une en elle-même, c’est pourquoi le Prêtre la montrait en premier lieu ; elle constitue une Unité) ; ·        L’Un présente d’abord Deux Aspects de Lui-Même (la feuille, l’Unité, puis une de ses faces qui, jointe à l’Unité, donne Deux ; aussi, le Prêtre montrait-il du doigt la feuille et une face) ; ·        L’Un présente aussi Trois Aspects de Lui-Même (la feuille, l’Unité, la première face jointe à l’Unité donnant Deux, puis la deuxième face qui, jointe à la précédente et à l’Unité, donne Trois ; c’est pourquoi le Prêtre montrait successivement la feuille, puis une face, puis l’autre.)[1]  

Là s’arrêtait la leçon du premier jour :

L’Être de Qui tout procède est Un et « Un » est ce qui Le définit Lui-Même.L’Un est donc Un mais Deux et Trois en Lui-Même et étant Tel, partout où ce Trois viendra à l’existence, la Pensée de l’Un, Idéation Première, aura force de Loi [2].

 

[1] Étant Deux et Trois, le Un porte en lui le premier Pair (2) et le premier Impair (3) ; ce faisant, il contient toutes les possibilités de son devenir : la succession des Nombres. Tous les Nombres, après le Trois, résultent de la combinaison du Pair et de l’Impair, lesquels ont leur source dans ces Pair et Impair-Racines : le Deux et le Trois : 4, par exemple, = 1 + 3 ou 2 + 2. Régissant la succession des Nombres, le Un s’adjoint toujours à ce qu’il a précédemment engendré, rappelant qu’Il est le Tout générant et contenant le Multiple. [2] Ceci explique que le meilleur symbole attribué à la Divinité ait été et soit toujours un Triangle, la Loi du Triangle ou Loi du Ternaire gouvernant donc tout ce qui est. Ainsi, toute expansion de l’Idéation, ou Expression Divine dans l’Univers, résulte de la présence d’un Ternaire-gouverneur ; le Premier Ternaire, Kéther, Chokmah, Binah, est l’Expression Pure de la Pensée Divine, absolument inconcevable. Le Troisième Ternaire actif, par exemple, canalisant l’idéal de l’Amour, de la Paix, de la Beauté, de l’Harmonie, est formé par Tiphéreth, Netzach et Hod.

L’intégralité du texte contenu dans ces pages et intitulé « La Leçon de l’Égyptien » est extrait de l’ouvrage d’Alexandre Moryason « La Lumière sur le Royaume ou Pratique de la Magie Sacrée au quotidien », Chapitre II, pages 62 à 79. Cet extrait (texte et notes) est protégé par copyright — tout comme l’ensemble de ce site.

CD de prononciation des Noms Divins contenus dans « La Lumière sur le Royaume »

Un outil très utile à la pratique des Rituels contenus dans le livre « La Lumière sur le Royaume » : sur une musique inspirante, les Noms de Pouvoir que sont les Noms Divins seront mieux prononcés et émettront ainsi la vibration requise à une bonne mise en place rituelle. Même le simple fait d’écouter cette cassette, dans le recueillement, sans faire un Rituel donné, engendre une ambiance spirituelle propice à la méditation et à la recherche en soi des Vérités Éternelles. Pour cela :
  1. isolez-vous dans le silence ;
  2. pensez à un élément important de la Connaissance métaphysique que vous souhaiteriez voir éclairé ou à un problème personnel qui vous tient à cœur et dont vous n’avez pas la solution ;
  3. puis faites brûler un peu d’encens pour purifier l’atmosphère ;
  4. fermez les yeux et cessez ensuite de penser à ce problème tout en concentrant votre mental sur la musique et les Mots de Pouvoir (le Rituel d’Aset est d’ailleurs très approprié à ce type de travail) ;
  5. enfin laissez-vous porte par le Son (sans vous endormir) afin de faciliter la captation de la réponse par l’activité ainsi facilitée de l’Intuition
De plus, vous trouverez dans cette cassette des conseils inédits…

Le Programme des Adeptes au XVIIIe siècle.

« Lumières pour servir à la Mémoire du Comte de Saint Germain et d’Alexandre de Cagliostro »[1]   A l’ordre mes Frères !.. et saluons Ceux qui, parmi nous, ne sont plus et sont cependant… » certains Cercles Fraternels saluent ainsi les leurs, en ouverture de leurs travaux… En cette année où la France fête sa Révolution, n’y aurait-il pas un devoir, débordant largement les Cercles susdits, de se pencher sur la mémoire de ceux qui en attisèrent la flamme et dont l’Histoire officielle ne se souvient, non pas pour tout ce qu’ils firent, mais pour ce qu’ils ne firent pas : le Comte de Saint Germain et Alexandre de Cagliostro.
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Alexandre de Cagliostro
Du premier, qui fut appelé par ses contemporains « le Prodige de ce temps », le public n’a retenu que la caricature grotesque qu’en fit un dénommé Gauve (connu aussi sous le nom de Milord Gower). Celui-ci, en effet, se pavana dans les salons parisiens de ce XVIIIe siècle friand d’originalité et d’exotisme, arguant qu’il était le Comte de Saint Germain et illustrant cette affirmation par une attitude, un langage et une expression de l’Occultisme qui sont l’opposé même de ce qu’un Adepte, de la dimension du véritable Comte, se sente le droit d’afficher. Merveilles et enchantements, il est vrai, entouraient sa personne mais tout le « prodige » tient à l’évolution spirituelle qui était la sienne et qui le plaçait très au-dessus de l’humanité ordinaire. Ascète quant à sa nourriture et à ses mœurs, exemple vivant d’une éthique très élevée, il était, en effet, un Initié et un Adepte, au sens réel et non symbolique de ces termes, et cet état avait pour corollaires ce que l’on nomme communément en Occultisme « des pouvoirs », mais qui peuvent être également définis comme étant « l’expression, autorisée par Dieu en un temps donné, dans le monde matériel, psychique et mental, d’une maîtrise des Lois Universelles. » La fascination qu’il exerçait sur tous ceux qui l’approchaient toucha les élites de ce temps-là : Clive, Chatman, Walpole, Voltaire, Rousseau, le Prince Karl de Hesse, le Roi de Naples, le Doge de Venise, la Famille Médicis, Frédéric le Grand de Prusse, Pierre III de Russie, le Shah de Perse et aussi… le Roi de France, Louis XV, qui s’en fit un ami et un conseiller (nous devons à Saint Germain les réformes de Maupéou) et « alchimisa » avec lui au Château de Chambord… Parce que sa personne n’avait donc rien du commun, quel que fût celui-ci, émerveillements ou diatribes s’amoncelèrent sur lui. Il a été prétendu qu’il était le fils légitime de Franz-Léopold Rakozci, Prince de Transylvanie (1676-1735). Le fait est que ce Grand Adepte avait des attaches filiales avec cette famille noble de Hongrie ; cependant, ce nom et ce lieu doivent également et surtout être considérés comme révélateurs d’un Centre Hermétique, ou « Loge Hongroise », liée à « La Loge Égyptienne » (dont la manifestation « extérieure » fut la Confrérie de Louxor), toutes deux représentant, l’une en Occident, l’autre au Moyen Orient, « la Fraternité Transhimalayenne » œuvrant depuis des temps reculés au bénéfice de l’Humanité. Et c’est surtout en qualité de Membre de cette Auguste Fraternité, que le Comte de Saint Germain traversa ce siècle afin d’y accomplir sa Mission. Son Titre exact était : « Hiérophante Visible, pour l’Occident, de la Tradition Ésotérique Terrestre ». Soyons plus explicites :
  • « Hiérophante » car Gardien et Responsable de la Diffusion des Mystères Sacrés (ou Connaissance occulte : structure de l’Univers, des Mondes et de l’Homme, Alchimie, Magie, Médecine Ésotérique, Astrologie, techniques de développement spirituel tendant à favoriser le contact des êtres humains avec Dieu) ;
  • « Visible » car représentant seulement et en réalité le véritable Hiérophante (un des plus Grands Adeptes de la Terre vivant en Orient, Qui, Lui, est « Le » Hiérophante Unique (le Christ et, en « Second », le Maître Koot Houmi) ;
  • « pour l’Occident » car il s’agit de la forme essentiellement occidentale qu’empruntent ces Mystères : la Filiation Égyptienne de la Tradition Occidentale, manifestée ultérieurement par le symbolisme de la Rose et de la Croix, qui s’est exprimée par le Pythagorisme, (développé ensuite par le Platonisme et ses Écoles Successives : Ésotérisme Chrétien, Gnôse, Kabbale…)
  • « la Tradition Ésotérique Terrestre » car quel que soit le point du globe choisi pour comprendre l’Univers et l’Homme, il s’agit toujours du même Univers et du même Homme et, en conséquence, de la même Connaissance. La forme, donc, par laquelle les Mystères se transmettent au cours des siècles change selon les lieux et les époques mais le fond reste identique.
Cette mise au point, même si elle n’a pas l’heur de plaire à tous, est néanmoins fondamentale pour comprendre le rôle de Saint Germain en Europe, notamment au XVIIIe siècle. En qualité de « Gardien de la Tradition de forme occidentale », il est évident que cet Adepte a voulu influencer les Grands aux fins de changements politiques et juridiques de la Société sans lesquels aucune diffusion de large envergure de l’Occultisme ne pourrait être. C’est en ceci que réside l’essence de la Mission du Comte de Saint Germain. Nous comprendrons celle-ci en servant la mémoire de son disciple, le Comte de Cagliostro.

Celui que l’on appela « Le Divin Cagliostro » est, pour le grand public du moins, la victime d’un double reniement :
  • de l’Église Catholique et Romaine ;
  • des Obédiences Maçonniques Athées et Matérialistes.
Le synonyme de « charlatan » voire « d’escroc » ne lui a pas été épargné et il est regrettable que ceux-là mêmes qui se réclament encore en partie de son Initiation s’appuient, pour étoffer leur bibliographie, sur le document qu’a rédigé en 1791, sous l’instigation de l’Inquisition Romaine, le Père Marcelleo (jésuite de son état ; voir le complot jésuite dénoncé par Louis Claude de Saint Martin) : « Vie de Joseph Balsamo, connu sous le nom de Comte de Cagliostro ». En réalité A. de Cagliostro ne fut en rien un bandit sicilien… L’Église Catholique et Romaine octroya une fausse identité à l’Hermétiste Cagliostro pour salir la renommée de ce dernier et rendre absolument incrédibles ses faits et gestes et donc toute la Philosophie, voire l’Idéologie, dont ceux-ci démontraient le fondement. Dans toute cette entreprise dégradante, l’Église fut soutenue par les Jésuites, jaloux de la Franc-Maçonnerie et dépités de n’avoir pas réussi à l’infiltrer en totalité et à se la soumettre ! (Voir toujours L.C. de Saint Martin). A.de Cagliostro naquit à Malte, ainsi qu’il le déclara lui-même devant ses juges, et fut élevé dès sa prime enfance en Arabie par son tuteur Althotas. Il voyagea beaucoup dans son adolescence et lorsqu’il vint à la Valette (Malte) en 1766 il fut reçu et hébergé, ainsi qu’Althotas, par le Cardinal Pinto, Grand Maître de l’Ordre de Malte, avec des égards qui ne se seraient certainement pas adressés à un bandit sicilien de basse naissance recherché pour ses méfaits. Pinto invita Cagliostro à devenir Chevalier de Malte mais ce dernier refusa et partit pour Rome, accompagné du Chevalier d’Aquin qui s’arrêta en Sicile. A peine arrivé dans cette Cité Antique, il fut invité par le Cardinal Orsini (nul n’ignore que les Orsini constituèrent pendant des siècles la caste patricienne la plus puissante de Rome, donnant trois Papes à l’Église !) qui le présenta à de nombreuses « Éminences » (parmi lesquelles le Cardinal d’York) ainsi qu’au futur Pape Clément XIV… L’élite romaine aurait-elle accueilli ainsi un misérable sicilien, « roturier » de surcroît ? Il est toutefois certain que l’Église, dès cette époque, tenta de courtiser Cagliostro parce que les Connaissances Hermétiques et l’aplomb de ce dernier représentaient un danger réel : ces « sciences cachées » ne pourraient que conforter les agissements de la Maçonnerie dont la turbulence était déjà patente (Bulle du Pape Clément XII de 1738 qui « excommunie » la Maçonnerie) qui rêvait de transformations radicales et par là même la remise en cause du pouvoir de l’Église sur les mentalités et donc sur toute la Société…. Dès ce moment-là commença le complot qui flétrit la mémoire de Cagliostro… Nous pourrions continuer ce récit, montrant à chaque ligne l’imposture flagrante de Rome face aux éloges et témoignages de l’Aristocratie de ce temps sur Cagliostro… Qu’il soit dit, dès à présent, que l’injustice et la rigueur du sort qui se sont acharnées sur Cagliostro se comprennent aisément car la Mission de ce dernier représentait un danger réel :
  • à court terme, pour les Institutions ecclésiastiques, du fait de la remise en cause des Dogmes religieux ;
  • à moyen et long terme, pour toute forme d’Obscurantisme œuvrant par le biais de Sectes à caractère totalitaire, telle celle des Illuminés de Bavière de l’exécrable Adam Weishaupt, et de tant d’autres, communément appelées aujourd’hui « Loges Noires » et dont Louis Claude de Saint Martin illustra l’action pernicieuse dans son récit : « Le Crocodile »
Il s’agissait de prouver par des faits dits « miraculeux » (Magie, Alchimie, médecine ésotérique…) l’existence de Lois Universelles, encore non mises en œuvre par l’humanité mais porteuses de bien-être et d’amélioration de la vie quotidienne, tant sur le plan industriel, économique, médical que… spirituel ! Ceci explique les « prodiges » que firent Saint Germain et Cagliostro : emporter la conviction de leurs contemporains sur la réalité de l’Enseignement de l’Hermétisme.[2] Cet Enseignement n’était pas, nous l’affirmons, l’apanage des Loges Maçonniques (même si certains Frères Maçons y avaient accès) mais celui de la Fraternité des Rose+Croix qui, ainsi que nous l’avons déjà souligné, est le nom par lequel s’est manifestée en Occident la Fraternité Transhimalayenne. Selon ce « Programme » des Adeptes, cet Enseignement devait :
  1. Réunir, dans un premier temps, toutes les Confréries Initiatiques en un consensus d’évidence : unification des Rites et retour à la source, l’Égypte. En effet les Loges Maçonniques vénéraient plus la « lettre » que « l’esprit » de ce qui fondait leurs Rites et Traditions. Sur quoi reposait, en fait, la Maçonnerie introduite en France par les Anglais au début du XVIIIe siècle ? Les élites qui se firent accepter en son sein, croyant y trouver des merveilles et des étrangetés, furent longtemps déçues. Aussi, une Conférence Maçonnique Française invita-t-elle le 10 Mai 1785 à Paris, Alexandre de Cagliostro dont la Connaissance effective « des Mystères » était connue et vantée… En fait, si ce « plan » avait réussi, il se serait agi de largement diffuser, mais aux seuls Ordres Initiatiques (ouverts aux deux sexes), après études sérieuses et épreuves dûment accomplies, ce qui était appelé au XVIIIe siècle « l’Arcana Arcanorum » (connaissance détenue par Saint Germain et Althotas et transmise à Cagliostro, d’Aquin, et quelques autres, relative aux Rites de Haute Théurgie Évocatoire d’une part, à l’essence de l’Enseignement Alchimique, d’autre part et enfin aux Techniques « rapides » de développement spirituel, basées sur la Théurgie, semblables — mais sous une symbolique différente — à celles du Mahamudra de l’Orient).
  2. Ouvrir, dans un deuxième temps, progressivement à toutes et à tous la Connaissance dite « Hermétique » mais qui traitait simplement des Lois Universelles et de leur modalité d’utilisation par l’humanité…
Cette diffusion se devait d’être suivie d’une mise en place d’Écoles qui se serait faite au cours du XIXe siècle. L’ensemble de ces mesures constituait l’accès au « Sentier de la Sagesse » conduisant à une transmutation de la conscience de l’Humanité et abolissant, à terme, la nécessité d’apprendre sur Terre par la souffrance. Dans ce « Programme » gisait une véritable Révolution, le danger le plus redoutable pour les Sectes Noires et pour l’Église Catholique et Romaine, qui fût, dès le IVe siècle après J.C., un des principaux instruments de celles-ci en Occident… Et c’est en cela, dans ce « Programme » magnifique, que résidait le « Secret » de Cagliostro qui a fait couler tant d’encre ; en cela et non dans les documents, saisis par l’Inquisition ou ceux qu’ont pu recueillir ses disciples, car ces papiers ne contenaient rien, malgré les amorces de révélations, qui puisse permettre aux humains, aussi sincères eussent-ils pu sembler, de mésuser de la Science Hermétique… Cette mise en place de l’accession de tous les hommes et toutes les femmes à l’Initiation, c’est à dire à la connaissance des Mystères relatifs aux Origines de l’Humanité et au but que celle-ci poursuit, sans le savoir, selon un Plan Divin mathématiquement déterminé, échoua donc à la fin du XVIIIe siècle. Mais il semble que la patience et la ténacité relèvent du caractère des Adeptes car, un siècle plus tard, Ils offrirent à l’Humanité par la plume d’H.P. Blavatsky la même Connaissance (théorique), présentée cette fois-ci sous une phraséologie orientale : « La Doctrine Secrète ». En ce qui concerne la pratique, Ils veillèrent sur les travaux théurgiques que présida pendant quelques années le père de George Bulwer-Lytton à Londres puis, plus tard, à la fin du XIXe siècle, sur « l’Ordre Hermétique de la Golden Dawn » dont Ils exigèrent très vite la fermeture en raison des abus et déviations de certains de ses membres… Initiés, Adeptes, Émissaires de Lumière, Frères de la Rose+Croix, envoyés des Mahatmas, des Maîtres de Sagesse… combien furent éclaboussés par le doute, les sarcasmes et la calomnie de cette Humanité même qu’ils ont voulu secourir ? Chacun d’eux, dans une lassitude bien compréhensible, aurait pu être l’auteur de ce que Cagliostro a exprimé: « Je passe, faisant autour de moi le plus de bien possible… mais je ne fais que passer…»

 
A. de Cagliostro ne mourut pas le 25 Août 1795, mais fut extrait de sa cellule à cette date. Le certificat mortuaire fut rédigé par les autorités ecclésiastiques qui le libérèrent secrètement sous les pressions de la Franc-Maçonnerie européenne et notamment du gouvernement français (que l’Église craignait en raison de la récente Révolution…). Il partit à Malte, accueilli par les Chevaliers initiés, ses frères, et vécut sous un autre nom dans cette île jusqu’à sa mort survenue le 3 juillet 1800.[3]

 

[1] Extrait d’un article du « Collegium Isiacum Hermeticum Rosæ Crucis » paru dans la revue « Autre Monde » n° 118, 2e Trimestre 1989, à l’occasion du Bicentenaire de la Révolution Française, et publié en Appendice 2 dans le livre « La Lumière sur le Royaume » d’A. Moryason

[2] « Les phénomènes » produits par H.P. Blavatsky au XIXe siècle, voulus et acceptés par les Adeptes pendant un temps, avaient-ils un autre but ? Devant la dérision qu’ils ont suscitée et l’opprobe jetée sur la Fondatrice de la Société Théosophique, on ne peut qu’entériner, 25 siècles après, le constat des Pythagoriciens, ponctuant régulièrement leur discours : « …les hommes sont si méchants… »

[3] A. de Cagliostro n’est pas mort dans son cachot en août 1795, comme les Autorités Romaines l’ont fait croire. Il en est justement sorti par une nuit d’août 1795 sous la pression de la Franc-Maçonnerie européenne, notamment française. Il regagna l’île de Malte où il vécut encore 5 ans sous la protection de l’Ordre de ce nom. Dans la note n°1 de la page 313 du Vol. V (Miscellanées) de « La Doctrine Secrète » – (Éd. française de 1971) – H. P. Blavatsky (qui en savait beaucoup sur Cagliostro) dit, en réponse plus qu’étonnée aux affirmations d’Éliphas Lévi (dans le texte de la p. 313) sur la mort de Cagliostro dans son cachot, ceci : « C’est faux et l’Abbé Constant (Éliphas Lévi) le savait. Pourquoi a-t-il publié un mensonge ? » (« savait » est mis en italique par H.P.B.). Ajoutons, pour la « petite Histoire », que par une fin d’après midi du 16 juin 1798, le Général Bonaparte, en partance pour l’Égypte et venant juste de libérer — pour peu de temps… — l’île de Malte de l’occupation anglaise, rendit visite au vieux Mage paralysé sur une chaise roulante (ses jambes avaient quasiment éclaté sous les tortures vaticanes subies lors de son incarcération à Rome) ; celui-ci lui apprit beaucoup sur son propre avenir, sur le rôle qu’il aurait à jouer dans la nécessaire libération de l’Europe des anciennes féodalités prévalant encore, sur la mise en garde contre la démesure du Pouvoir….

Calendrier pour les Rituels du Feu contenus dans « La Lumière sur le Royaume »

Ce petit fascicule d’une vingtaine de pages est extrèmement pratique pour celles et ceux qui pratiquent les Rituels du Feu donnés dans le livre « La Lumière sur le Royaume ».

Il contient, après un bref rappel de ce que sont les phases lunaires, les dates exactes pour commencer chaque Rituel sur une période de huit ans.

La date de commencement de chaque Rituel du Feu est précisée pour chaque mois de chaque année jusqu’en l’an 2046. Ce calendrier est extrèmement pratique pour ceux qui, pratiquant « La Lumière sur le Royaume », souhaitent mettre en œuvre l’un des 15 rituels suivants, tous destinés à une action sur leur vie matérielle, contenus dans la troisième partie du livre :
  1. – Rituel pour transformer un destin maléficié
  2. – Rituel pour attirer l’argent en urgence
  3. – Rituel d’appel de la prospérité
  4. – Rituel pour obtenir le succès
  5. – Rituel pour attirer l’amour
  6. – Rituel pour réunir un couple en discorde
  7. – Rituel pour apporter l’harmonie dans un foyer perturbé
  8. – Rituel pour trouver un logement
  9. – Rituel pour acquérir du pouvoir ou augmenter celui-ci
  10. – Rituel pour cerner un ennemi
  11. – Rituel pour faire cesser la calomnie, la diffamation
  12. – Rituel de grande Protection contre les forces du mal
  13. – Rituel pour vaincre une mauvaise habitude
  14. – Rituel pour demander la guérison
  15. – Rituel pour un défunt ou un nouveau-né
À titre d’exemple, le Rituel du Feu numéro 1 pour transformer un destin maléficié doit être (de préférence) commencé un samedi pour une période de 9 jours en lune descendante… Ce qui pour l’an 2001 nous donne :
13 janvier 12 mai  8 septembre
10 février  9 juin  6 octobre
10 mars  7 juillet  3 novembre
14 avril  4 août  1 décembre

Le calendrier vous évite de rechercher le jour précis qui réuni tous les critères nécessaires.

De plus, il est donné un bref rappel de ce que sont les phases lunaires et comment les reconnaître ainsi qu’une explication sommaire du calendrier dans l’histoire, de l’origine astrologique et de l’ordre des jours de la semaine, etc…

ISBN : 2-9501459-1-4—broché
26 pages —10,5 x 14,8 cm — 20 gr
Prix public : 5 Euros / 32.80 FF

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Leçon du deuxième jour…

L’Être et Sa Manifestation : l’Un et le multiple
·        Dès que l’Un s’exprime, par la Dualité qu’Il contient, Il engendre aussitôt deux manifestations de Lui-Même, deux Unités Triples ; (la feuille, une fois pliée en deux, exprime quelque chose d’elle-même ; la pliure marque le premier changement[1] ; la feuille n’est plus laissée telle quelle ; elle présente, ainsi pliée, dans ses deux demi-feuilles, un dédoublement ternaire d’elle-même : chaque demi-feuille devient une Unité en elle-même, comportant, une face — Deux — puis une autre face — Trois ; c’est pourquoi le Prêtre montrait la triple nature de chaque demi-feuille). ·        Contenant deux manifestations Triples de Lui-Même, l’Un voit le Six s’élaborer en Lui ; (les deux Ternaires se font face, séparés par la pliure ; c’est pourquoi le Prêtre insistait sur cette position)[2]. ·        Le Six s’élabore dans le sein de la Triplicité de l’Un qui porte donc aussi le Neuf en Lui-Même ; (les deux ternaires que constituent les deux demi-feuilles font partie de la feuille, de cette Unité déjà Triple en elle-même. C’est pourquoi le Prêtre Égyptien montrait finalement la feuille dans sa triplicité première).

Là s’arrêtait la leçon du deuxième jour :

Le Ternaire (le Trois) engendre deux Ternaires qui révèlent la potentialité du Sénaire (le Six) ; l’Un, Premier Ternaire, contenant l’ensemble, montre qu’Il porte en Lui le Nonaire aussi (le Neuf)[3].

 

Séparateur

 

[1] L’exemple de la feuille de papyrus du Prêtre Égyptien et l’image de la pliure constituent un tout étonnamment pertinent : tout ce qui se passe dans la feuille, au niveau des Nombres, est exactement ce qui se passe dans l’Univers mais en allant dans le sens inverse, de l’Intérieur vers l’extérieur ; quant à l’écoulement des Nombres et son argumentation, […] ils sont les mêmes… En effet à chaque pliure de la feuille en « deux », (il ne peut en être autrement, car Deux étant le premier Aspect qui surgit de l’Un, il est inévitable. Pourrait-on, de même, plier directement la feuille en Trois en Quatre ? Il faudrait d’abord passer le Deux ou « binaire ») toute l’organisation de la feuille change en suivant un ordre mathématique ; la pliure symbolise une nouvelle Expression de la Divinité, de l’Un par l’émergence d’un nouveau Quaternaire, contenant deux Ternaires (un actif, celui qui porte l’Idéation, et un passif, qui sera celui qui absorbera la concrétisation finale, réalisée au préalable par le Quaternaire. Mais en réalité, c’est parce qu’il y a eu une première pliure (une Première Expression de la Divinité) que les 2 autres pliures (considérés dans les pages suivantes) donneront cet agencement précis de Forces et cette multiplication par Deux. Les deux autres Expressions de l’Un la Divinité) ne seront donc que la résultante de la Première (pliure, par symbole) ; ceci signifie que la Divinité ne s’exprime en fait qu’UNE fois (la première pliure), le reste n’étant que la suite générée par les Énergies Racines inhérentes au résultat de la Première Expression (le Quatre, contenant le Cinq, le Six, le Sept, le Huit, et le Dix). C’est pourquoi le Quatre est la clé du Dix et que si l’On dit « Un, Quatre, Dix », on a signifié l’ensemble de « la Concrétisation de l’Idéation Divine » surgie dans « la Manifestation » (le Ternaire Premier) ; (le reste, 3 et ses multiples et les Nombres Cinq et Sept, sont des Nombres-Pivots, permettant d’aboutir à ce Dix : la totalité qui revient au Un : 10 =1 + 0= 1 ). [2] L’un est passif et l’autre est actif. [3] Lorsque le Ternaire se reproduit lui-même (Six, par exemple, est une double reproduction du Ternaire : 3 x 2), il crée un réseau de Forces Idéelles, par lesquelles il exprimera un autre aspect de son potentiel initial. Compte tenu du fait que le Premier Ternaire se reproduit deux fois encore (cf. pages suivantes) l’Expression Universelle et Totale de l’Un est marquée par le Neuf (3 x 3). Ceci explique que le Neuf, marquant le terme après lequel tous les Nombres seront réduits à l’Unité, tout ce qui vit et est dans l’Univers, n’est qu’une expression autre de ce chemin qui va de Un à Neuf. Les Trois Ternaires de la Manifestation, puisqu’ils portent chacun une Expression de l’Idéation Divine constituent, dans leur totalité, la Force-Contrôle de l’Univers. C’est pourquoi, si le Trois régit le Karma, dans son Principe, le Nombre Neuf (3 x 3= 9) le régit quant à sa concrétisation.

L’intégralité du texte contenu dans ces pages et intitulé « La Leçon de l’Égyptien » est extrait de l’ouvrage d’Alexandre Moryason « La Lumière sur le Royaume ou Pratique de la Magie Sacrée au quotidien », Chapitre II, pages 62 à 79. Cet extrait (texte et notes) est protégé par copyright — tout comme l’ensemble de ce site.

Programme des Adeptes au XIXe siècle

Comme chaque dernier quart de siècle, les Adeptes ont voulu encore une fois, au XIXe siècle, aider l’Humanité. Ce qu’Ils décidèrent, toutefois, à ce moment-là, fut « une première » car ce qu’Ils entreprirent là, jamais Ils ne le firent auparavant, du moins avec pareil « dévoilement ». En effet, Il décidèrent non seulement de révéler au monde leur propre existence – celle la Confrérie secrète qu’Ils formaient depuis des millénaires et qui avait pour siège principal les hauteurs himalayennes – mais surtout de délivrer aux hommes l’Histoire de notre planète, l’origine de l’Humanité (Anthropogénèse) et la naissance et l’organisation de l’Univers (Cosmogénèse). Ils ouvraient littéralement une partie des Archives du Temps à tout être d’une suffisante bonne volonté pour accepter celles-ci, les étudier et voir, finalement, quel Chemin lui-même pourrait ensuite entreprendre pour atteindre les Sommets spirituels que chacun d’Eux — ou chacune d’Elles[1] — avaient conquis. Au dernier quart du XIXe siècle, il leur fallait donc reprendre le flambeau et continuer à enseigner à cette Humanité rebelle, victime de ses Institutions (l’Église qui persiste, la Science matérialiste qui pointe) et aussi des rejets suscités par son ignorance. C’est à ce moment précis de l’Histoire européenne que se situe « le Travail » des Maîtres confié à Helena Petrovna Blavatsky (H.P.B.). Nous connaissons l’issue de ce Message : discréditée, l’Émissaire mourut alors que le grand public la traitait d’ « imposteur ». Reconnue pour ce qu’elle était vraiment par ceux qui la connurent de près, par les authentiques spécialistes en matière de Tradition occulte (le IXe Panchen Lama, D. Suzuki, le Lama Kazi Dawa Sandup, etc.) et par les scientifiques à l’esprit en quête de vérité (C. Flammarion, Edison, Einstein, M. Plank, etc.). H.P. Blavatsky et son œuvre commencent — seulement en cette fin de XXe siècle  ainsi qu’elle l’avait prédit — à être perçus du grand public. H.P. Blavatsky confia à la Comtesse Wachtmeister que lors de sa rencontre avec le Maître Morya à Londres en 1851, — vingt quatre avant, donc, la création de la Société Théosophique — ce dernier lui demanda sa coopération pour « un travail ». C. Wachtmeister dit : « qu’il [le Maître] voulait lui [à H.P.B.] demander sa coopération pour un travail qu’il allait entreprendre…Il lui fit clairement entrevoir tous les soucis qu’elle aurait à endurer et lui dit aussi qu’elle devait passer trois années au Tibet afin de se préparer à cette tâche importante. Après trois jours de sérieux examen avec son père [le Comte Hahn, accompagnant sa fille à Londres] H.P.B.  se décida à  accepter l’offre qui lui était faite… » (« La Doctrine Secrète et Madame Blavatsky » de C. Wachtmeister -Ed. Adyar – p.85). Il sera peut-être intéressant de savoir que les Maîtres donnent au Disciple un « Plan Général », « une vue d’ensemble » du Message à délivrer, du travail à faire mais que, en ce qui concerne la mise en place de tout ceci, la forme dans laquelle se « coulera » le Message, le Disciple est totalement libre et… responsable. Cette attitude a toujours prévalu dans les siècles passés ; elle a été celle qu’ont adoptée les Maîtres envers H.P. Blavatsky. Il ressort donc qu’un Plan de Travail existait dans l’esprit des Maîtres (ou Mahatmas) mais que la forme par laquelle ce Plan se réaliserait restait de l’initiative d’H.P.B. : la formation de la Société Théosophique, par exemple; H. P. Blavatsky aurait pu écrire les ouvrages que nous connaissons et en rester là, quitte à les défendre ensuite par des articles ou par la création d’un journal non nécessairement lié à une Fraternité comme le furent « The Théosophist » ou « Lucifer ». Ce furent plutôt les circonstances qui dictèrent, ainsi que le compte rendu du Colonel Olcott le laisse voir, la formation de cette Société ; quant aux livres, ils furent écrits, nous avons assez de témoignages à ce sujet, sous l’égide des Adeptes ; toutefois, même en ce qui concerne ces écrits, la situation n’était pas fixée d’avance ; en effet, « La Doctrine Secrète » est une réponse aux réactions favorables qu’a suscitée dans le public la parution d’ « Isis Dévoilée » et il semblerait que ce fût à la fois cet accueil et cette faveur de l’Humanité envers la Connaissance qui incitèrent les Adeptes à aller plus loin dans l’ouverture partielle des Annales Occultes de notre planète. Ils voulurent donc « La Doctrine Secrète » : « Je n’ai pas entrepris de réécrire et de m’engager dans les ennuis de ce livre infernal pour ma douce joie… Le Maître ordonne et veut qu’il soit écrit et je le ferai… » écrit H.P.B. à A.P. Sinnet (Cf. « Letters of H.P.B. to A.P. Sinnet », pp. 87-89). Quant au Colonel Olcott il confie à son journal du 9 janvier 1885 : « H.P.B. a reçu du Maître M. le plan pour La Doctrine Secrète. Il est excellent…. » (Cf. H.S. Olcott, op. cit.). Ce « Plan de Travail » des Maîtres consistait à délivrer :
  • d’abord une autre approche du Spiritisme
  • puis un Enseignement devant éclairer la pensée spirituelle de l’Occident sur des vérités occultes.
1° Une autre approche du Spiritisme. Pourquoi commencer par le Spiritisme ? Parce que le phénomène de la mort sensibilise tout un chacun et nul ne peut rester indifférent devant la perte d’êtres chers et devant l’issue de sa propre vie. Savoir que l’être humain n’est pas uniquement un amas de chair, de viscères, d’organes, d’os et un flot de sang mais aussi un ensemble constitué d’une substance subtile — invisible — dont la subtilité d’ailleurs suit une gradation continue en ténuité, ce tout servant de support, de « véhicule » à l’Esprit Unique, voilà un message que ce XIXe siècle par trop positiviste devait entendre. En effet, depuis Lavoisier, la Science prit un cours matérialiste et la négation de l’existence d’un monde invisible devenait l’assise de toute pensée « sérieuse ». C’était faire peu de cas de la souffrance humaine face à ce néant noir qui devait s’ouvrir devant chacun, pensait-on, après la mort. D’un autre côté, les séances spirites, très à la mode depuis le XVIIIe siècle, étaient, du point de vue occulte, de véritables nids de vipères : le médium ne savait pas vraiment ce qui lui arrivait, ce qu’il subissait ou non, qui se manifestait véritablement — quelle était « l’identité » réelle du revenant — au cours de la séance et ce qu’il advenait de sa propre énergie vitale et de celle des assistants. Les spirites, de plus, croyaient que le « royaume des morts » était l’authentique « royaume spirituel » avec toute la connotation positive que ce dernier adjectif implique. Ils s’ouvraient ainsi, sans le savoir, à de véritables impostures opérés par ces entités évoquées dont les messages étaient reçus comme le Saint Sacrement… Rassurer, par conséquent, ceux qui croyait douloureusement en un néant post-mortem et enseigner aux spirites les rudiments des Sciences Occultes.

C’est ce que réalisa H.P.B. — ou tenta de réaliser — d’abord au Caire (où elle échoua) puis aux États Unis à partir de 1874 — avec succès, cette fois-ci — lorsqu’elle rencontra le Colonel Olcott à la ferme des Eddy. Une grande partie de leur travail, jusqu’en 1878, fut consacrée à cette partie du « Plan ».

2° Un Enseignement devant éclairer la pensée spirituelle de l’Occident sur des vérités occultes.

L’éveil de la pensée occultiste, dès la fin du Moyen-Âge et pendant les siècles suivants,  infusée par les Rose+Croix, les Alchimistes, les penseurs et théurges (comme G. Bruno, le Comte de Saint Germain et le Comte de Cagliostro, etc.), enfin par la publication de toute une littérature mi-souterraine qui attisait les esprits (le XVIIIe siècle en fut friand ; que l’on songe au succès du livre de Montfaucon de Villars, « Le Comte de Cabalis »…), fit de la fin du XIXe siècle un terrain propice à l’émergence d’un Enseignement plus complet, plus « coordonateur » des éléments épars et tronqués de l’Hermétisme occidental que celui-ci véhiculait depuis la mise à mort de la Sagesse Antique dès le IVe siècle de notre ère. C’est ce que H.P.B. réalisa :
  • en créant avec le Colonel Olcott la Société Théosophique (1875) ;
  • en écrivant « Isis Dévoilée » (1877) ;
  • en enseignant la Doctrine Hermétique — à partir de 1878 — par des conférences aux Indes et des articles publiés dans un journal nouvellement créé « The Théosophist », puis dans « Lucifer » ;
  • en rédigeant son œuvre magistrale qui contient des révélations uniques sur l’Histoire occulte de l’Univers et de notre planète : « La Doctrine Secrète » ;
  • en poursuivant cet Enseignement aussi bien auprès de disciples que dans le Cercle privé, à Londres, un peu avant sa mort.
Dans une lettre conservée dans les Archives d’Adyar à Madras (Inde) datée du 24 février 1888, H.P. Blavatsky confie : « C’est moi qui ai introduit la preuve de nos Maîtres au monde… Je l’ai fait parce qu’Ils m’ont envoyée pour faire le travail comme une expérience neuve au XIXe siècle et je l’ai fait aussi bien que je savais… ». A l’instar, donc, de ses prédécesseurs des siècles passés, H.P.B. accomplit le « Travail » des Maîtres pour ce qui concerne son propre siècle et, à l’instar de ces mêmes prédécesseurs, elle subit injures, trahisons et calomnie. Si la « Sainte » Inquisition avait pu l’envoyer au cachot, sinon au bûcher, elle l’eût fait… mais ses contemporains se chargèrent de lui infliger la prison du ridicule et le bûcher de la calomnie. « Les Grands Êtres vivent, rêvent, sentent au-delà du temps, par-delà l’Histoire, ce filet complexe d’événements dans lequel nous autres vivons prisonniers. La force de leurs sentiments élevés leur permet de « voir » au loin ce que nous autres osons à peine pressentir. Cette énorme différence de perspective rend difficile le communication entre « Eux » et « nous ». Et, cependant, nous avons besoin les uns des autres, d’une façon si intense et parfois si désespérée, que l’histoire des efforts que nous avons faits pour nous relier est remplie de faits mémorables. Peut-être que les pages les plus belles et les plus suggestives de la grande histoire de l’humanité ne furent, en réalité, que des épisodes plus ou moins heureux de ce dialogue mystérieux, bien qu’il n’apparaisse pas comme tel ou ne soit même pas mentionné. Helena Petrovna appartient à cette liste, heureusement longue, de personnages inspirés par la puissante Lumière de la Sagesse millénaire… » (Maria Dolorès Fernandez-Figares, article écrit dans « H.P. Blavatsky – Réflexions sur l’actualité de ses Enseignements ésotériques » — Éd. Nouvelle Acropole – 1991 – p. 127).

[1] On parle toujours des Adeptes au masculin. En fait, l’Adepte prend le corps physique le plus approprié à sa Mission : homme ou femme, cela dépend. Lorsqu’Ils durent se manifester au monde, un monde d’hommes, Ils prirent la plupart du temps un corps physique masculin, sinon leur Message — déjà difficilement accepté —  n’aurait même pas été écouté et « Elle » aurait été mise en pièces… (voir le sort d’une Disciple, Hypatie d’Alexandrie). Il est des Adeptes que la Théosophie « officielle » considérait de sexe masculin  – car le contraire eût étonné, voire choqué, les mentalités de l’époque- alors qu’il n’en fut rien. David Anrias, dans « Through the eyes of the Masters » publie des portraits d’Adeptes qu’il a dessinés, et pour certains, de manière tout à fait archétypale…