Le retrait de la Fraternité de Lumière

A cette haute époque atlante, les biens matériels foisonnaient et tous y avaient accès ; la médecine et les connaissances technologiques étaient telles que les maladies et les souffrances étaient de beaucoup épargnées, les transports et les communications étaient bien au-dessus de ce qu’ont atteint aujourd’hui nos Sociétés Occidentales. En un mot, le monde matériel était si bien maîtrisé que les humains en vinrent à l’aimer plus que tout, au point de s’y laisser sombrer et de se détourner vers la maîtrise de soi et de la nécessité de l’évolution vers l’Esprit. Les hommes finirent par rejeter Ceux qui les guidaient et pour mieux assouvir leurs passions, ils s’adonnèrent progressivement à la quête de la domination sur autrui par tous les moyens y inclus ceux qui mettaient en œuvre à mauvais escient l’Aspect Destructeur de l’Univers : ils s’adonnèrent à la pire des magies noires qui fut. La Fraternité de Lumière dut progressivement se cacher, réellement, au sens concret de ce terme ; elle dut s’éloigner dans les montagnes et se protéger par des moyens occultes des exactions de ceux qui envahissaient les plaines. Des cataclysmes terribles frappèrent l’Atlantide, la rongeant partiellement avec un affaissement dans les eaux d’une partie de ses terres : l’un, il y a près de 800.000 ans av. J.-C., un autre, il y a environ 200.000 ans ; ce fut à partir de ce dernier que, fendu en deux et largement englouti, l’ancien et immense continent atlante (voir carte précédente), devint deux continents, plus petits, connus sous les noms de Routa et Daitya.
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L’Atlantide, il y a près de 800.000 ans av. J.-C.
Puis vinrent deux autres catastrophes qui la disloquèrent complètement: l’une vers 80.000 av. J.C. qui vit l’engloutissement de Routa et de Daitya pour ne laisser émerger qu’une petite parcelle (en comparaison de ce que fut l’Atlantide), mais toujours immense, appelée par les Anciens « Poséidonis » et située au large des côtes portugaises (les Açores en sont des vestiges. Quant aux Îles Canaries, elles étaient une colonie atlante).
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Poséidonis s’étendait au milieu de l’Atlantique…
Poséidonis s’étendait au milieu de l’Atlantique ; ses côtes sud atteignaient à peu près le 26° degré de latitude nord — à hauteur de la Mauritanie actuelle — et ses côtes nord, le 52° degré de latitude nord — à hauteur du sud de l’Irlande ; quant à sa largeur, elle occupait bien l’espace de 25 degrés de longitude. C’est toujours à cette Île que l’on se réfère lorsque l’on évoque l’Atlantide, oubliant quelle immensité fut la sienne au temps de « la belle époque », au temps où « les Dieux — les Membres de la Fraternité de Lumière — étaient parmi les hommes… ». À cette période ultime de l’Histoire atlante, la Fraternité s’était encore plus retirée et le Mont Pico actuel – dans les Açores – était un de ses refuges. La majorité de ses Membres était partie vers l’Asie, installée dans les hauteurs de ce qui allait devenir le Tibet, une autre partie resta longtemps en Égypte, pays que les Atlantes avaient, en leurs temps, colonisé. Enfin, survint la catastrophe finale. L’Île Poséidonis, après des convulsions de plusieurs jours, sombra en une nuit de l’an 9.564 av. J.C. Ainsi disparut « la dernière Atlantide », ivre non pas tant de ses eaux que de ses crimes, de ses ignominies et de sa perdition qui furent une insulte jamais égalée faite à la face du Ciel.

Alors, la Fraternité de Lumière disparut aussi à jamais du regard des hommes.